Grand Dijon, la plus grande chaufferie bois réalisée par Compte R.

Article paru dans le Bioénergie International n°44 de juin-juillet 2016

La chaufferie bois des Péjoces à Dijon avec ses 4 cheminées Beirens, photo Frédéric Douard

La chaufferie bois des Péjoces à Dijon avec ses 4 cheminées Beirens, photo Frédéric Douard

Le Grand Dijon a engagé, depuis 2001, une politique volontariste afin de devenir une agglomération de référence en matière d’écologie urbaine. Concernant le secteur de l’énergie, la collectivité en a obtenu la compétence en 2010. Dès lors, elle a bâti un projet ambitieux autour de deux vastes réseaux urbains : l’un couvrant le nord et l’est de l’agglomération en englobant celui de Quetigny, et l’autre à l’ouest, intégrant les réseaux de la Fontaine d’Ouche et de Chenôve. La montée en puissance de ces réseaux a conduit à la construction de deux nouvelles chaufferies utilisant des énergies renouvelables.

Deux des quatre cheminées Beirens de la chaufferie des Péjoces, photo Frédéric Douard

Deux des quatre cheminées Beirens de la chaufferie des Péjoces, photo F. Douard

Pour le réseau nord-est, le Grand Dijon en a confié la délégation de service public (DSP), pour la construction et l’exploitation, à Dijon Énergies, filiale de Dalkia, en décembre 2011 et pour 25 ans. La DSP du réseau ouest a quant à elle été attribuée à Coriance, et nous en parlerons dans un prochain article.

Un réseau de chaleur de 50 km avec trois chaufferies

Les sept premiers nouveaux kilomètres du réseau de chaleur nord-est ont été posés dans le cadre des travaux de construction du tramway. Puis Dijon Énergies a poursuivi le maillage de la ville, l’objectif étant d’atteindre à terme 49 km de canalisations enterrées, ce qui est en passe d’être réalisé durant l’été 2016.

Après sa mise en service en octobre 2013, le réseau de chaleur de Dijon Énergies a connu sa première année pleine et entière d’exploitation en 2014. Cette année-là a également vu la construction de 8,5 km de réseau nouveau, le raccordement de 62 bâtiments supplémentaires, dont le CHU, représentant un total de 46 GWh de chaleur délivrés.

De son côté, l’usine d’incinération du Grand Dijon, connectée au nord de ce réseau depuis fin 2013, a fourni cette même année 32 GWh de chaleur aux abonnés, portant le taux de chaleur renouvelable du réseau à 70 %.

Enfin, ce réseau a été raccordé à celui déjà existant de Quetigny, en juillet 2014, par la création d’une sous-station d’interconnexion à la piscine olympique du Grand Dijon.

L'arrière de la chaufferie des Péjoces à Dijon avec les accès au stockage de bois, photo Frédéric Douard

L’arrière de la chaufferie des Péjoces à Dijon avec les accès au stockage de bois, photo F. Douard

Le réseau de chaleur nord-est du Grand Dijon est donc désormais alimenté en trois points : à l’extrémité sud par la chaufferie des Péjoces, construite par Dalkia en 2013 avec une puissance bois de 30 MW et 40 MW d’appoint-secours gaz, au nord du réseau par l’usine d’incinération des déchets ménagers qui fournit jusque 9 MW en base notamment pour assurer les besoins d’eau chaude sanitaire à l’année (l’usine produit aussi de l’électricité depuis 2007) et enfin par la chaufferie de Quétigny qui dispose d’une cogénération gaz et d‘une chaudière à bois Compte R. de 2,5 MW mise en service en 2009.

Les chiffres du réseau du Grand Dijon dont Quétigny

  • 49 km de canalisations
  • 280 sous-stations alimentant 28 000 équivalents logements
  • 70 % d’énergie renouvelable : 50 % de bois et 20 % de chaleur de l’usine d’incinération
  • plus de 55 000 tonnes de bois-énergie par an
  • 250 GWh de chaleur livrés par an
  • 45 millions d’euros d’investissement
  • 23 emplois
Les extracteurs hydrauliques de combustible SERA, photo Frédéric Douard

Les extracteurs hydrauliques de combustible SERA, photo Frédéric Douard

Des chaudières à haute efficacité

La chaufferie bois des Péjoces, a été mise en service en 2013 avec deux chaudières de 10 MW. La troisième a été livrée le 27 juin 2016 pour une mise en service à l’automne.

Ces trois chaudières consomment en moyenne 50 000 tonnes de plaquettes forestières par an en provenance des forêts du Morvan, du Jura, et du Châtillonnais. À son arrivée sur le site, le bois est déversé dans trois fosses de 650 m³ chacune, puis grâce à des convoyeurs à chaînes SERA, il est acheminé vers les chaudières. L’autonomie en bois de la chaufferie est de quatre jours par grand froid.

Le foyer de l'une des 3 chaudières Compte R de 10 MW, photo Frédéric Douard

Le foyer de l’une des 3 chaudières Compte R de 10 MW, photo Frédéric Douard

Sur chaque chaudière, les gaz issus de la combustion passent dans un dépoussiéreur multi-cyclone, puis dans un filtre à manches. Ce dispositif permet de garantir des émissions atmosphériques inférieures à 10 mg/Nm³ de poussières à 6% d’O2.

Côté performances, l’installation dispose d’économiseurs en sortie des filtres à manches (technologie propre Compte R. avec le fournisseur de filtres Tecfidis) ce qui permet d’améliorer le rendement de l’installation. Intégrés dans le caisson de sortie du filtre, ces échangeurs de récupération ne risquent pas l’encrassement car protégés par le by-pass du filtre dans les phases transitoires. Ce type d’économiseur dénommé ‘SECO’ est déjà en place sur une trentaine de filtres en France. Ceci permet généralement d’épuiser la température des fumées jusque 110°C. Dans le cas de Dijon le constructeur est même parvenu à descendre à 90°C, ce qui se traduit par un rendement de chaudière attendu de 93 % pour du bois à 40 % d’humidité.

Le convoyeur de bois de l'une des 3 chaudières Compte R. d 10 MW, photo Frédéric Douard

Le convoyeur de bois de l’une des 3 chaudières Compte R. d 10 MW, photo Frédéric Douard

Le constructeur Compte R. a également placé ici des chaudières au large spectre de fonctionnement. Celles-ci, aussi de par leur taille et leur inertie, ont la capacité de consommer des bois de 15 à 60 % d’humidité, et de granulométries relativement variables. Elles ont été conçues pour s’adapter à des besoins évolutifs tout en conservant une exploitation facile et de hauts rendements.

Elles disposent enfin de foyer de type Bas NOx qui leur permet de tenir les émissions d’oxydes d’azote sous la limite réglementaire des 250 mg/Nm³ à 6% d’O2 et ceci sans avoir recours à aucun traitement de type SNCR. Cette performance est le résultat direct du programme de R&D ORENOX financé par l’ADEME.

Contacts :

Frédéric Douard, en reportage à Dijon


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