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Le chauffage au miscanthus clé en main, une éco-filière extra courte by Heizomat et Novabiom

Article paru dans le Bioénergie International n°84 de mai 2023

Miscanthus broyé, photo Lamont-Colin Énergies

Face à l’urgence climatique et géopolitique, face à une demande de plus en plus forte de trouver des solutions de chauffage bas-carbone et déconnectées des crises mondiales, Heizomat France et Novabiom renforcent leur coopération de plus de dix années et concluent un partenariat afin de proposer des chaufferies clés en main avec leur approvisionnement ultra local en miscanthus.

Rassembler les compétences pour une offre globale

Heizomat équipe la filière biomasse-énergie de A à Z, et a développé, depuis plus de 20 ans, des chaudières polycombustibles particulièrement adaptées à la combustion des agrocombustibles tels que le miscanthus. Ces combustibles étant légèrement différents du bois, ce pionnier allemand de la biomasse-énergie a mis au point une technologie capable de prendre en compte leurs particularités et contraintes : le volume des foyers est surdimensionné pour prendre en compte le foisonnement du broyat (120 kg/m³) ; le décendrage à racleurs permet d’évacuer cendres et mâchefers sans blocage ; des turbulateurs-ramoneurs garantissent en permanence l’efficacité des échangeurs ; la nouvelle technologie de filtration Turboclean, intégrée au corps de chauffe, permet d’atteindre des niveaux d’émissions de particules fines très bas, jusqu’à moins de 10 mg/Nm³ à 6 % d’02 ; la conduite en maintien de feu garde toujours la chaudière au-dessus des points de rosée acides (azote et chlore) et lui garantit une longue vie.

Chaudière Heizomat avec le nouvel échangeur Turboclean

Novabiom se consacre quant à elle depuis 2006 au développement de la culture et des valorisations du miscanthus en France et en Europe. L’entreprise est participative et rassemble 25 associés, dont la plupart sont agriculteurs, tous désireux de s’engager pour des projets durables et porteur de sens. Novabiom se met au service des agriculteurs pour la fourniture des plants pour l’implantation de la culture et pour la valorisation de la production. Novabiom a déjà implanté plus de 8 000 ha en France.

Implantation de miscanthus, photo Novabiom

Les deux entreprises sont complémentaires et toutes deux très attachées à proposer des solutions fiables, résilientes, durables et ancrées sur les territoires. Elles unissent leurs compétences pour accélérer le développement des solutions de chaufferies au miscanthus pour leurs clients agriculteurs, particuliers, entreprises ou collectivités locales.

Les forts atouts du miscanthus

Sur le plan environnemental, miscanthus giganteus est une culture pérenne à couvert permanent et réseau racinaire dense qui empêche le ravinement. Son rhizome planté est stérile et non invasif. La plante repousse chaque année, sans traitement phytosanitaire, sans travail du sol, ni engrais. Tout ceci rend sa culture très utile dans la protection des zones de captage d’eau potable et des cours d’eau, dans la lutte contre l’érosion, dans la restauration de la biodiversité par l’hébergement d’une faune auxiliaire, et dans la réduction des gaz à effet de serre.

Miscanthus prêt à la récolte à Hangest-sur-Somme, photo Lamont-Colin Énergies

Sur le plan énergétique, le miscanthus sèche l’hiver sur pied et est récolté en avril lorsque sa tige est bien sèche et que ses feuilles sont tombées (moins de minéraux). Son faible taux d’humidité à cette période (17 %) lui confère un pouvoir calorifique excellent de 4,2 MWh par tonne brute. Il est récolté et broyé avec du matériel agricole classique de type ensileuse, disponible chez les agriculteurs ou les entrepreneurs de travaux agricoles. Il n’a pas besoin d’être transformé.

La récolte avec broyage, photo Lamont-Colin Énergies

Sur le plan économique, avec une productivité de 15 à 20 tonnes / ha / an dès la maturité atteinte en 3-4 ans, la culture du miscanthus est un investissement assuré à l’agriculteur pour plus de 20 ans. Le bon principe est de planter le miscanthus au plus près du lieu de consommation, chez des agriculteurs ou chez l’utilisateur lui-même s’il dispose de terres. Cette implantation ultra-locale sécurise l’approvisionnement pour l’utilisateur et le débouché pour le fournisseur. La production peut être stockée sur l’exploitation et livrée au fur et à mesure des besoins en toute sécurité, en circuit ultra court, et avec un coût de transport marginal. Un tel approvisionnement étant dédié à une chaufferie très proche, l’utilisateur bénéficie d’une sécurité d’approvisionnement, d’une indépendance énergétique et d’une stabilité du prix à long terme. Pour le producteur, cette culture sécurise des revenus pour une durée de 20 ans et plus. Son coût d’implantation est d’environ 3 500 €/ha (rhizomes + plantation), et le coût de récolte est ensuite d’environ 250 €/ha/an.

Quelques références Novabiom et Heizomat

La commune d’Hangest-sur-Somme a mis en service un réseau de chaleur au miscanthus en 2012. Sa chaudière de 100 kW permet de chauffer l’école, la mairie, la cantine et la salle communale. Elle consomme environ 60 tonnes par an, produites pour partie sur 5,2 ha de terres communales, et complétées par la production d’un agriculteur du village sous-contrat, Lamont-Colin Énergies. L’investissement s’est monté à 130 000 € et le coût annuel du combustible est de 6 750 €.
L’abbaye Notre Dame d’Ourscamps dans l’Oise a mis en service une chaufferie au miscanthus en 2015. Sa chaudière de 400 kW permet de chauffer et de produire l’eau chaude sanitaire pour l’abbaye. Elle consomme environ 170 tonnes par an, produites par trois agriculteurs voisins, sous-contrat de 15 ans et sur une surface de 12 ha. L’investissement s’est monté à 260 000 € et le coût annuel du combustible est de 20 000 €.

L’abbaye d’Ourscamp, photo Frédéric Douard

L’exploitation agricole Dumoulin située à Marges dans la Drôme a mis en service une chaufferie au miscanthus en 2018. Sa chaudière de 1 MW permet de chauffer 5 200 m² de poulaillers. Elle consomme environ 120 tonnes par an, produites en autonomie sur l’exploitation sur une surface de 8 ha. L’investissement s’est monté à 402 000 € et le coût annuel du combustible est de 1 600 €.

Le château d’Omiécourt dans la Somme a mis en service une chaufferie au miscanthus en 2005. Sa chaudière de 150 kW permet de chauffer le château-maison d’hôtes, des gîtes et un spa. Elle consomme environ 110 tonnes par an, produites en autonomie sur la propriété sur une surface de 7 ha. L’investissement s’est monté à 60 000 € et le coût annuel du combustible est de 600 €.

Combustion de miscanthus dans un foyer Heizomat, photo Frédéric DouardJPG

Eric Thomasset demeurant à Monts-en-Bessin dans le Calvados a mis en service une chaufferie au miscanthus en 2014. Sa chaudière de 100 kW permet de chauffer une grande maison privée. Elle consomme environ 25 tonnes par an, produites en autonomie sur la propriété sur une surface de 2 ha. Le coût annuel du combustible est de 500 €.

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→ Voir les références en chaufferies (données issues de l'atlas Bioénergie international) HEIZOMAT, pionnier du bois énergie, est leader mondial de la chaudière automatique à bois déchiqueté depuis 1982. Plus qu'un savoir-faire, HEIZOMAT est une philosophie : elle a ainsi été l'une des premières entreprises à commercialiser, en France, des chaudières à plaquettes dès 1989. La première référence française est une chaudière 220kW dans l'Aveyron qui fête ses 30 ans. Depuis, la technologie s'est perfectionnée mais la qualité et la robustesse restent inégalées.