Depuis 2001, le réseau de chaleur de La Rochelle-Villeneuve est alimenté en bois
Infos clés fiche de cas – Réseau de chaleur – Combustible : 4 500 tonnes de bois déchiqueté – Chaudière bois COMPTE R de 4 MW – 54% de taux de couverture par le bois – Mise en service : 2001 – Délégataire : Cofely – Fiche réalisée par l’Ademe en 2011. |
À Villeneuve-les-Salines, quartier de La Rochelle, on a décidé de se chauffer « moins cher et plus propre » grâce à un réseau de chaleur multi-énergies depuis 2001. Plus de 8 000 habitants, soit 10 % des Rochelais, profitent aujourd’hui du réseau de chaleur des Salines. Entièrement rénovée en 2000, l’installation alimente 2 500 logements collectifs, mais aussi des commerces, des établissements scolaires, une médiathèque, le parc des expositions… Le réseau de chaleur est alimenté par une chaufferie centrale qui fonctionne au bois (54 % de la production), au gaz et au fioul (moins de 1 %). Sans oublier 1 500 m2 de capteurs solaires thermiques dédiés à l’eau chaude sanitaire installés sur les bâtiments.
Pour assurer la production de chaleur toute l’année, sans risque de coupure, les équipements sont utilisés en cascade. En hiver, la cogénération gaz produit plus de la moitié de la chaleur et la chaudière bois est utilisée en complément. En période de grand froid (en dessous de -5 °C), une chaudière mixte fioul-gaz permet de faire l’appoint et, en cas de panne uniquement, un générateur au gaz peut prendre le relais. En demi-saison, la situation est inversée, puisque la chaudière bois produit l’essentiel de la chaleur. L’été, elle est la seule à fonctionner, en complément des capteurs solaires pour l’eau chaude sanitaire.
« Tout est fait pour diminuer les prix, utiliser le meilleur combustible et de la meilleure façon possible », tient à souligner Richard Blet, responsable du département exploitation chez Salines énergies services (gestionnaire du réseau de chaleur). Au final, c’est une opération gagnant-gagnant : les bénéficiaires du réseau de chaleur paient leur chauffage 40 % moins cher que la moyenne des Rochelais et l’environnement se porte mieux. Chaque année, la chaufferie des Salines – une installation classée sous haute surveillance – permet d’éviter le rejet de 3 500 tonnes de CO2 et d’économiser quelque 2 400 tonnes équivalent pétrole d’énergies fossiles. « C’est déjà un succès, admet Patrice Joubert, conseiller municipal, mais nous souhaitons encore augmenter le nombre d’abonnés pour optimiser la production de chaleur de ce réseau. Nous réfléchissons aussi à son extension à d’autres zones et à d’autres structures, en particulier l’hôpital de La Rochelle ».
La chaufferie biomasse en chiffres | |
---|---|
Puissance de la chaudière bois | 4,5 MW |
Marque de la chaudière bois | Compte R. |
Transfert du combustible | Convoyeurs à chaines |
Consommation de bois | 4 500 tonnes par an |
Réseau de chaleur | 11,2 km avec 40 sous-stations |
Investissement | 1 116 000 € |

La chaudière Compte de 4 MW
Points forts du projet
- Une diminution des charges de chauffage pour tous les bâtiments reliés au réseau.
- La chaufferie bois permet de dépasser le taux de 50% d’approvisionnement par les énergies renouvelables et de diminuer ainsi le taux de TVA appliqué sur le R1.
- Une diversification des ressources énergétiques utilisées pour alimenter le réseau .
- Une performance des installations au-delà des exigences réglementaires en terme d’émissions de poussières (26 mg/Nm3 pour une réglementation à 100 mg/Nm3 ).
- Une cohérence globale des ressources énergétiques utilisées sur le réseau avec notamment l’utilisation de l’énergie solaire pour la production d’eau chaude sanitaire.
>> Pour en savoir plus, télécharger la fiche pdf de cette chaufferie (Ademe 2011)