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Séché inaugure la première chaufferie à CSR de France en Mayenne

Le 5 octobre 2017, sur le site de la Coopérative Déshy Ouest à Changé, Joël Séché a eu la fierté d’inaugurer la première chaufferie française dédiée à la valorisation des Combustibles Solides de Récupération (CSR), une chaufferie qui assure la déshydratation des produits agricoles et le chauffage d’une partie de l’agglomération de Laval.

Le site de la chaufferie Séché et de la coopérative Déshy Ouest à Changé, photo Séché Environnement

Depuis l’automne 2017, la Ville de Laval dispose en effet du tout premier réseau de chaleur en France alimenté par un combustible spécialement préparé à partir de déchets jusque-là non valorisables. Près de 6400 logements seront alimentés en chauffage. Concrétisation d’une démarche exemplaire, cette nouvelle technologie est une réponse aux objectifs de la Loi de Transition Energétique pour une Croissance Verte (LTECV). C’est aussi une nouvelle étape dans le modèle de développement prôné par Séché Environnement depuis sa création : apporter aux territoires les outils et solutions leur permettant de s’inscrire dans une dynamique d’économie circulaire, tout en optimisant l’utilisation des ressources.

Une « première » en France

La valorisation énergétique des déchets non recyclables et combustibles (CSR) est un des aspects majeurs de la LTECV dans la mesure où elle est indissociable de l’objectif de réduction de 50% de l’enfouissement des déchets fixé par la loi à l’horizon 2020. Si cette valorisation fait l’objet de nombreux projets, leur concrétisation s’avère souvent difficile du fait d’une équation technico-économique délicate.

L’installation mise en œuvre aujourd’hui sur le site Séché de Changé en Mayenne est la première unité française dédiée à la valorisation thermique de ces CSR. Elle a été construite et pensée en intégrant les démarches d’écologie industrielle existantes, puisque depuis de très nombreuses années le site de Changé fournissait de l’énergie à la Coopérative Agricole Déshyouest pour leurs opérations de déshydratation de fourrages, majoritairement réalisées en été.

La chaufferie à CSR de Changé, photo Séché Environnement

Afin d’optimiser l’utilisation de la ressource CSR, la chaudière à CSR sera ainsi utilisée pour couvrir, en été, les besoins de Déshyouest, et servira, en période hivernale, à chauffer l’eau chaude du réseau de chaleur urbain de Laval développé au travers d’une interconnexion de 10 km.

La mobilisation des acteurs publics

Les élus Lavallois ont su saisir cette opportunité au moment où ils souhaitaient une sortie des énergies fossiles pour leur réseau de chaleur urbain et pour son développement. Aujourd’hui, non seulement le réseau ne consommera plus d’énergie fossile mais sa taille est en cours de doublement !

L’Etat, via la DREAL et l’ADEME, a encouragé cette démarche exemplaire et, grâce aux dispositifs d’aides du fonds « déchets » et du fonds « chaleur », a eu une action déterminante. L’ensemble du projet (extension réseau chaleur urbain de Laval, interconnexion et pôle énergie de Changé) a en effet fait l’objet d’un soutien financier dès 2015 du fait de son caractère exemplaire et démonstratif.

Le Conseil Régional des Pays de la Loire et le Conseil Départemental de la Mayenne ont également permis l’émergence du projet notamment en se positionnant en tant que nouveaux clients du réseau de chauffage urbain (lycée, collège, habitat social, etc..).

Les CSR une nouvelle voie de valorisation

Fabriqués à partir de la fraction combustible mais non valorisable des déchets (refus de tri par exemple), les CSR sont l’une des nouvelles voies de valorisation identifiée et promue par la Loi de Transition Energétique pour une Croissance Verte. Fabriqués à partir de déchets auparavant considérés comme ultimes, et donc destinés à l’enfouissement, ils sont une ressource énergétique alternatives aux ressources fossiles.

La chaufferie à CSR de Changé, photo Séché Environnement

Des données sur le projet

  • Interconnexion Changé / Laval : 10 km, réseau eau chaude
  • Pôle énergie de Changé : 7 MW provenant de la combustion du biogaz de l’ISDND et 15 MW provenant d’une chaudière à lit fluidisé LLT alimentée par les CSR.
  • Réseau de CU de Laval : A terme 70 GWh /an – 3, 5 MW en été et jusqu’à plus de 20 en hiver.
  • CSR utilisés : Combustibles solides de Récupération produits à partir des déchets des activités économiques, des refus de tri des collectes sélectives et des refus de la filière « mobilier »
  • Interconnexion et pôle Energie : 21.4 M€ d’investissements pour Séché Environnement
  • Aides ADEME (fonds chaleur et fonds déchets) : 6.1 M€
2 réponses
  1. Energie+ dit :

    Projet complémentaire parmi quelques autres : Pour les déchets pas assez bien recyclés, un projet pour les mélanges cette fois organiques et en partie liquides, la première « bio-usine » grandeur nature au monde capable de traiter les déchets ménagers par des enzymes donc sans les (ou avec moins de) cendres des incinérateurs classiques : REnescience

    Les ordures ménagères ordinaires non triées sont mélangées à de l’eau et des enzymes dans un réacteur. Ensuite, le processus chimique commence et les enzymes dissolvent tous les déchets alimentaires, étiquettes et autres types de déchets organiques et les transforment en un liquide qui peut être utilisé pour la production de biogaz.

    La partie restante des déchets est constituée de plastique et de métal, qui peuvent être recyclés, puis une partie est transformée là aussi en combustible.

    Novozymes et Ørsted (ex DONG Energy – DK) ont convenu de développer ensemble les enzymes pour cette technologie.

    « Le développement des enzymes nous aidera à optimiser en permanence le processus et à extraire encore plus de produits précieux des déchets. C’est à la fois bon pour l’environnement et utile en termes de réduction des coûts de gestion des déchets. » selon M. Dalsgaard (Ørsted)

    Des usines similaires à celle de REnescience à Northwich GB seront construites dans d’autres endroits du monde.

    https://www.youtube.com/watch?v=kVkIA9HqNGI

    https://www.bloomberg.com/news/articles/2017-10-12/danish-company-dong-turns-trash-into-energy

    http://dongenergyvideo.23video.com/video/9270627/dong-energy-renescience

  2. Energie+ dit :

    Pour les déchets pas assez bien recyclés, un projet complémentaire pour les mélanges cette fois organiques et en partie liquides, la première « bio-usine » grandeur nature au monde capable de traiter les déchets ménagers par des enzymes donc sans les (ou avec moins de) cendres des incinérateurs classiques : REnescience

    Les ordures ménagères ordinaires non triées sont mélangées à de l’eau et des enzymes dans un réacteur. Ensuite, le processus chimique commence et les enzymes dissolvent tous les déchets alimentaires, étiquettes et autres types de déchets organiques et les transforment en un liquide qui peut être utilisé pour la production de biogaz.

    La partie restante des déchets est constituée de plastique et de métal, qui peuvent être recyclés, puis une partie est transformée là aussi en combustible.

    Novozymes et Ørsted (ex DONG Energy – DK) ont convenu de développer ensemble les enzymes pour cette technologie.

    « Le développement des enzymes nous aidera à optimiser en permanence le processus et à extraire encore plus de produits précieux des déchets. C’est à la fois bon pour l’environnement et utile en termes de réduction des coûts de gestion des déchets. » selon M. Dalsgaard (Ørsted)

    Des usines similaires à celle de REnescience à Northwich GB seront construites dans d’autres endroits du monde.

    https://www.youtube.com/watch?v=kVkIA9HqNGI

    https://www.bloomberg.com/news/articles/2017-10-12/danish-company-dong-turns-trash-into-energy

    http://dongenergyvideo.23video.com/video/9270627/dong-energy-renescience

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