Où en est le granulé de bois en France en 2007 ?
Puisqu’il faut changer de monde, aux arbres citoyens !
La filière « granulé » était jusqu’à maintenant « le parent pauvre » de la filière bois-énergie française. Elle doit faire face à de grandes organisations puissamment organisées qui combattent le développement du granulé de bois pour ne pas voir leurs matières premières s’envoler en fumée !
Il est néanmoins possible de développer la branche granulé à moyen terme, en développant l’approvisionnement pour l’ensemble des filières par l’augmentation de l’exploitation des quelques 80 000 hectares de forêt qui s’ajoutent chaque année et en utilisant d’autres ressources disponibles d’origine agricole comme par exemple : la paille, les anas de lins, les déchets de céréales, et autres plantes à haut rendement énergétiques (miscanthus, sorgo, etc.).
Ce recours supplémentaire à d’autres matières premières aura pour conséquence de leur donner plus de valeur sur le marché, et chacun devra en tenir compte. En attendant le contexte actuel fait fleurir les initiatives là où la matière première est à la fois de bonne qualité, disponible en quantité et où elle coûte le moins cher.
Où en est le granulé de bois en France ?
Le marché des granulés a commencé à être florissant en 2005 quand ce combustible se vendait meilleur marché que le fioul mais à l’époque, l’offre était très limitée avec seulement 7 producteurs sur le territoire français.
Début 2006 sous l’effet de l’énorme demande du marché italien, on a commencé à rencontrer des difficultés d’approvisionnement. Le prix du granulé a parfois augmenté de 50% en quelques mois pour atteindre la parité avec le prix du fioul domestique en novembre 2006.
Fin 2006, les prix élevés des granulés associés à l’insécurité d’approvisionnement, à la baisse des prix du pétrole ont causé un certain mécontentement chez les utilisateurs ainsi que chez les revendeurs de poêles et chaudières.
Cette situation a momentanément dissuadé certains nouveaux consommateurs potentiels de granulés et l’hiver très doux a fortement ralenti la consommation sur les équipements installés. Le résultat est que le granulé de bois a perdu 80 € la tonne en à peine 4 mois et les stocks de certains producteurs se sont accrus. Cette correction du prix du produit vers le bas, également observée en Autriche et en Italie, était inévitable et le marché va pouvoir se stabiliser à un niveau raisonnable.
En 2007, la majorité des 20 producteurs de granulés se sont engagés à poursuivre sur la voie de la « charte qualité » de l’ITEBE qui remplit dès aujourd’hui les critères de la future norme européenne sur les biocombustibles solides.
Notre filière granulés de bois vient de vivre sa première petite crise économique et elle s’en remet déjà, signe qu’il faudra compter avec elle à l’avenir.
Christophe GARNIER, PROMILL-STOLZ, Président du Club granulés ITEBE
Titre extrait de l’album « Charango » de Yannick Noah
>> Article publié dans le Bioénergie International de avril 2007
ℹ️ Le magazine Bioénergie International est disponible :
- Au détail
- Dans le cadre d'un abonnement
1 réponse
Informations de contact de Promill
⚑ | PROMILL Route Nationale 12 F-28410 Serville |
☎ | +33 2 37 38 91 93 |
---|---|---|---|
@ | www.promill.fr info@promill.fr |
Le granulé de bois en baisse ? Pas d’accord.
Un distributeur basé à Auch/Gers le propose livré à domicile, en vrac, par souffleuse, au prix faramineux de
232 euros la tonne.
9 tonnes étant nécessaires pour alimenter notre chaudière Multiheath sur un an, soit un total de 2088 euros, où est la concurrence avec le fioul ?
J’ai trouvé un combustible d’origine végétal à 40 euros la tonne mais ne comptez pas sur moi pour passer la combine !