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Socor accompagne les acteurs de la gazéification et de la pyrogazéification

Article paru dans le Bioénergie International n°80 de septembre 2022

Claude Lambre, directeur du laboratoire, photo Socor

Four de calcination, photo Socor

La société Socor, créée en 1949 et dont le laboratoire principal est basé à Dechy prés de Douai, est spécialisée dans les analyses environnementales et énergétiques. Elle compte actuellement 62 salariés et ses laboratoires s’étendent sur 3 000 m² dont 600 m² dédiés à la préparation des matrices solides (granulométrie, séchage, tri divers, broyage…). Depuis sa création, elle analyse les combustibles solides et liquides fossiles (charbons, fiouls lourds, gazoles…), mais aussi désormais de plus en plus les combustibles renouvelables et de récupération (agrocombustibles, bois-énergie et déchets solides et liquides). Sur ce dernier point, Socor possède d’ailleurs une expertise dans le tri et la caractérisation des ordures ménagères. L’entreprise pratique également des analyses d’eaux, de résidus de combustion (cendres, suies & mâchefers), de boues, de sols ainsi que les prélèvements et analyses d’air et de gaz de combustion. En 2021, elle a analysé 52 000 échantillons, ce qui représente 770 000 analyses élémentaires. Parallèlement, elle participe aux commissions de normalisation de l’AFNOR sur les biocombustibles et les Combustibles Solides de Récupération.

Concernant les gaz renouvelables, depuis 2013, Socor réalise des analyses de pouvoir méthanogène des déchets organiques utilisés en méthanisation. Le but de cette opération est de déterminer la quantité de méthane susceptible d’être obtenue par digestion anaérobie.

Complémentaire à la méthanisation, qui a pour but de produire du biométhane à partir de déchets organiques fermentescibles, la pyrogazéification valorise biocombustibles solides ou déchets en fin de vie pour produire des gaz renouvelables substituables au gaz naturel, mais aussi des biocarburants, du biochar et d’autres molécules.

Caractérisation de matière à gazéifier, photo Socor

Les matières intéressantes à utiliser en pyrogazéification sont des sous-produits agricoles ou forestiers, des boues séchées, des rebuts de recyclage, des déchets de bois non dangereux (démolition, chantiers, huisseries, meubles…), des combustibles solides de récupération et toutes sortes de produits carbonés non dangereux comme les refus de recyclage de plastiques ou de caoutchoucs. Après la valorisation matière, cette valorisation énergétique est une alternative très intelligente à l’enfouissement.

Caractérisation des CSR, photo Socor

Aujourd’hui, cette dernière filière a pour vocation de se développer rapidement en France pour décarboner le gaz naturel et pour réduire la dépendance aux importations, avec l’objectif d’un mix de gaz 100 % renouvelable à l’horizon 2050. Et bien que pour l’instant le cadre réglementaire pour développer cette filière soit encore peu favorable et plutôt contraignant, l’ATEE œuvre, avec toute l’énergie que nous lui connaissons, pour le faire évoluer favorablement ce contexte et ainsi développer cette voie de la transition énergétique.

Au fait qu’est-ce que la pyrogazéification ?

La pyrogazéification consiste en une étape de pyrolyse suivie d’une étape de gazéification. Par pyrolyse entre 400 et 1 500 °C et en absence d’oxygène, on produit :

  • Une phase solide : partie carbonée (charbon, char ou coke)
  • Une phase liquide : huile de pyrolyse
  • Un gaz combustible : le syngaz (gaz de synthèse)

Lors de la gazéification, on va transformer la partie carbonée et les huiles de pyrolyse en gaz de synthèse / syngaz substituable au gaz naturel avec plus ou moins de transformations ultérieures. Les syngaz obtenus pourront être utilisés localement ou être injectés dans le réseau gazier après raffinage en CH4 ou H2.

Combustion de syngaz de bois, photo Naoden

Socor accompagne les filières pyrolyse / gazéification/ pyrogazéifiaction, depuis plusieurs années maintenant, en caractérisant les matières premières utilisées et les sous-produits générés : char, biochar, huile de pyrolyse, goudron et matières minérales, etc…

Installation pilote de de gazéification, image Naoden

Sur le char ou le biochar, Socor détermine les paramètres tels que l’humidité totale, la teneur matières minérales, les taux de carbone / hydrogène / azote / oxygène / soufre et chlore, le pouvoir calorifique, les taux de métaux lourds, la teneur en silice / aluminium / fer / sodium / calcium /potassium et phosphore, ou autres polluants organiques (PCP, PCB, HAP) …

Sur les sous-produits liquides, mélanges d’huile de pyrolyse et d’eaux, Socor peut quantifier le nombre de phases et déterminer sur les phases organiques les teneurs en carbone / hydrogène / azote / oxygène / soufre et chlore, le pouvoir calorifique, les métaux lourds, la teneur en silice / aluminium / fer / sodium / calcium / potassium et phosphore, et les teneurs en HAP.

Ces paramètres permettent de réaliser les bilans matières et énergétiques liés aux processus et définir un bilan énergétique.

Des entreprises et organismes comme Naoden, ENGIE Lab CRIGEN, ETIA, Provademse, Centre de Pyrolyse de Marienau, CEA et Haffner Energy font déjà confiance à Socor pour leurs analyses en pyrogazéification.

Claude Lambre, directeur du laboratoire Socor / +33 327 943 370 – 
commercial@socor.fr – https://socor.fr

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