Grammont, la plus ancienne chaufferie bois de la métropole rouennaise
Article paru dans le Bioénergie International n°63 d’octobre 2019

La chaufferie bois de Grammont à Rouen, photo Grégoire Auger pour Dalkia
L’actuel réseau de chaleur de Rouen Grammont a été créé par la Ville de Rouen dans le cadre d’une opération de rénovation de ce quartier situé sur la rive gauche de la Seine. Il a été mis en place sur la base d’un réseau existant qui a été conservé et dont l’extension a été facilitée par l’opération de renouvellement urbain. Alimenté par le bois dès 2008, il fut le premier réseau de chaleur au bois de la métropole normande qui dispose, dix ans plus tard, de neuf réseaux de chaleur indépendants les uns des autres, tous alimentés à plus de 50 % en énergie renouvelable ou de récupération sauf pour l’instant le réseau de la Petite Bouverie pour lequel une chaufferie bois de 17 MW sera mise en service en 2020.

La chaufferie bois de Grammont à Rouen, photo Dalkia
Le réseau de chaleur alimente en eau chaude et chauffage 1500 logements en habitat collectif, des logements individuels, la clinique Mathilde, des bâtiments de la Ville de Rouen et le Pôle Culturel Grammont. La chaufferie bois a permis de remplacer les chaufferies gaz des quartiers Sablière, Poudrière et Ferrand puis d’alimenter progressivement les nouvelles constructions sur le quartier.

La chaufferie bois de Grammont à Rouen, photo Frédréic Douard
Pour la mise en œuvre du projet, un contrat de Délégation de Service Public a été signé en 2006 avec Dalkia incluant le financement, la conception, la construction et l’exploitation de la chaufferie et du réseau.

Les vérins extracteurs et le convoyeur de bois en sous-sol de la chaufferie de Grammont, photo Frédéric Douard
La chaufferie est équipée d’une chaudière WEISS-France à grille mobile qui permet la combustion en flux tendu de bois frais. Un préchauffage de l’air comburant participe d’ailleurs au séchage du bois entrant dans le foyer. La chaudière consomme chaque année un peu plus de 6 000 tonnes de plaquettes forestières et bocagères de la région, et qui sont manipulées sur place avec un chargeur sur pneus.

La chaudière WEISS et son filtre multicyclone, photo Frédéric Douard
Avant rejet des gaz de combustion dans la cheminée fournie par Beirens, l’installation dispose d’un filtre cyclonique et d’un filtre à manches pour respecter les limites d’émissions de poussières exigées dans la métropole normande.

Les cendres de grille sont revalorisées en agriculture, photo Frédéric Douard
La chaufferie de Grammont en chiffres |
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Délégation de service public : 24 ans Puissance bois : 4,8 MW Appoint gaz et fioul : 1,6 MW Secours gaz et fioul : 10 MW Consommation de bois : 6000 tonnes par an Stockage bois : 500 m3 soit une autonomie de 72h sans livraison Réseau : 4200 ml dont 2200 réalisés dans le cadre du contrat Investissement bois et extension du réseau : 5 millions € HT |

Les pompes de circulation du réseau de chaleur de Grammont, photo Frédéric Douard

Ramoneurs pneumatiques de l’échangeur de la chaudière, photo Frédéric Douard
Les cendres de grille sont revalorisées en épandage agricole. La conduite de la chaufferie est assurée par un technicien et l’entretien annuel est réalisé chaque été par le constructeur basé à Ugine en Savoie.
Contacts :
- L’exploitant : www.rouengrammontenergie.fr
- Le chaudiériste : www.weiss-france.fr
- Mesure de l’humidité du bois : www.binder-world.com
- Mesure des émissions de poussières : combustion.fivesgroup.com
- Cheminée : www.beirens.fr
Frédéric Douard, en reportage à Rouen
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