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NanoPK, la chaudière à granulé de bois compacte qui sait se faire oublier

Article paru dans le Bioénergie International n°51 de septembre-octobre 2017

NanoPK de 15 kW installée dans le Jura, photo Frédéric Douard

Pour une personne qui est très souvent partie de son domicile pour son travail et qui souhaite néanmoins se chauffer au bois, seules deux combustibles s’offrent à lui en chauffage central : la bûche ou le granulé. Cette situation fût celle de votre serviteur lorsqu’il emménagea dans ce logis qu’il avait choisi car justement il disposait d’une installation de chauffage central au bois. Pendant une quinzaine d‘années, cette solution avec chaudière à bûches sans accumulation fut satisfaisante, mais au moment de renouveler la chaudière qui venait d’avoir 31 ans, le choix s’est porté en 2015 sur le granulé pour plusieurs raisons : nous ne disposions pas de ressource en bois à valoriser ; la disponibilité de granulé soufflé est très bonne dans la région et le passage en automatique allait représenter une économie de temps appréciable sur les tâches de manutention du combustible, de nettoyage et d’allumage de la chaudière que j’ai chiffré à 125 heures par an en mode bûches avec rallumage quotidien, notre chaudière ne disposant que d’un petit foyer à recharger toutes les deux heures.

Livraison de granulé avec citerne souffleuse Magyar, photo Frédéric Douard

Notre installation à granulés a été réalisée fin 2015 et nous en sommes à notre troisième saison de chauffage. Nous faisons remplir notre silo en juin, lorsque les producteurs proposent des conditions favorables afin de déstocker avant la clôture de leur bilan. Notre silo dispose d’une capacité de 5 tonnes, ce qui nous permettrait de passer une saison particulièrement froide sans avoir besoin de réapprovisionnement. Les deux derniers hivers ayant été particulièrement doux, nous n’avons consommé que 3,2 tonnes par hiver.

Le silo textile GWT-MAX d’Hargassner, ici en cours de remplissage, permet ici de stocker 5 tonnes sur 4 m² pour un équipement total qui utilise moins de 5 m², photo Frédéric Douard

Notre maison étant assez bien isolée, nous souhaitions choisir une chaudière de petite puissance, moins puissante que ne l’était la chaudière à bûches qui faisait 23 kW. Or 2015 fut précisément le moment où Hargassner introduisait sa toute nouvelle Nano PK de 15 kW en France. Cette nouvelle chaudière très compacte était déjà sur le marché français depuis deux ans, mais uniquement dans une gamme 6 à 12 kW pour les maisons à basse consommation, ce qui n’est pas tout à fait le cas de la nôtre.

Une première française

Nous avons donc pris attache du représentant régional d’Hargassner, Yannick Stadelmann, qui nous a conseillé la nouvelle 15 kW sachant qu’aucune n’avait encore été livrée en France. La réputation des chaudières Hargassner n’étant plus à faire, nous n’avons pas hésité longtemps et c’est ce modèle que nous avons choisi.

Gauthier Deheurles et Yannick Stadelmann de Hargassner Nord Est, photo Frédéric Douard

Le principal avantage de cette petite compacte est bien entendu ses dimensions avec une emprise au sol de seulement 0,48 m² et 0,79 m² en version avec ballon ECS de 210 litres intégré. Nous n’avions personnellement pas de problème pour l’implanter dans notre chaufferie située au sous-sol de la maison, la question pour nous étant plutôt quel volume de silo pourrions-nous installer pour préserver la place de garage de notre chaufferie.

Implantation d’une NanoPK dans un local de service

Encombrement de la gamme NanoPK 20 à 32 kW Hargassner

Le silo textile GWT-MAX d’Hargassner, avec sa capacité de remplissage quasiment cubique, et avec sa capacité à remonter grâce à des ressorts pour reconstituer un cône de vidange en fin de saison, nous a permis de stocker 5 tonnes sur 4 m², soit au total 4,5 m², et de pouvoir garder la place de garage dans la chaufferie.

Depuis 2015, la NanoPK est donc disponible en France en versions 6-9-12 et 15 kW et depuis le printemps 2018, elle l’est également dans les puissances 20-25-32 kW avec une emprise au sol de 0,68 m².

Sa mise en place a été réalisée par Bruno Lapierre de l’entreprise BLC près de Lons-le-Saunier. Ce montage fut simple car toute l’hydraulique est intégrée, et il ne reste qu’à raccorder le conduit de fumée, les tuyaux d’aspiration des granulés, l’alimentation électrique et les raccordements hydrauliques disposés au-dessus de la chaudière sont très accessibles.

Une conduite et un entretien de rêve … même avec du bois, qui l’eut cru il y a 20 ans ?

Du côté maintenance, tous les composants de la chaudière ont été implantés afin qu’ils soient facilement accessibles par l’avant. Le cendrier est à vider chez nous toutes les trois semaines en moyenne en pleine saison de chauffe, ce qui représente moins de 10 fois 5 minutes par an et donc moins d’une heure par an ! L’entretien annuel du corps de chauffe et de l’échangeur est réalisé par notre chauffagiste durant l’été.

Bruno Lapierre a installé et entretient annuellement la chaudière, photo Frédéric Douard

Du côté conduite, un clavier tactile, associé à une régulation par sonde Lambda avec reconnaissance du combustible de série, permet de régler les options et les périodes de fonctionnement. Il permet également, pour ceux que cela intéresse de suivre certaines des données comme les températures d’eau et de fumée, ou le taux d’oxygène résiduel qui chez nous se situe généralement vers les 6 %, ce qui est aussi bien que les chaufferies industrielles !

Bruno Lapierre lors de l’entretien annuel de la chaudière, photo Frédéric Douard

Parmi les réglages disponibles notons aussi la programmation des cycles de remplissage de la trémie de la chaudière. Programmable de 2 à 4 fois dans la journée, l’aspiration des granulés dans le silo occasionne un léger bruit qui dure plusieurs secondes, et selon l’endroit où se trouve l’installation, il peut être judicieux de ne pas la programmer durant les périodes de sommeil, ce qui ne pose aucun problème d’autonomie, la trémie pouvant largement suffire pour la nuit, d’autant plus si on établit un ralenti de nuit comme nous l’avons fait.

Et pour finir avec les questions de programmation et de contrôle, notons aussi la programmation manuelle possible de périodes prolongées de ralenti, lors des absences, une programmation aussi possible à distance avec l’option de contrôle à distance par modem, depuis un ordinateur ou un téléphone.

Une autre particularité de cette chaudière est de travailler à basse température, de 38 à 75°C, grâce à un échangeur à circulation d’eau à courant inversé, ce qui permet de ne jamais surconsommer et d’alimenter le cas échéant un plancher chauffant à basse température sans aucun risque. Sinon, dès que la demande disparaît durant au moins une heure, elle s’éteint et se rallumera automatiquement. Durant toute la saison de chauffe, le nettoyage de l’échangeur est automatique, ainsi que le décendrage du foyer qui se fait par cycles, par basculement et secouage de la grille.

En conclusion, je dirais juste ce que je savais forcément déjà avant de le faire, c’est que le chauffage central au granulé, avec une bonne chaudière, c’est économique, c’est écologique, ça utilise du combustible local, ça ne sent pas mauvais, ça n’explose pas et ça sait se faire oublier … entre deux vidanges de cendrier.

Contacts :

Frédéric Douard, en reportage au sous-sol de la maison


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