L’histoire de Cogébio, solutions de valorisation du bois par gazéification
Article publié dans le Bioénergie International n°42 de mars-avril 2016
La société COGEBIO est née de l’association des savoir-faire des sociétés ECOREN et LRCB Développement dans le but de développer et de commercialiser des unités de cogénération biomasse, d’où le nom de la société. Etienne Lebas, au départ chef de projet au sein d’IFP Energies Nouvelles, a initié le développement du procédé COGEBIO et a ensuite créé la société Ecoren en janvier 2009 pour valoriser cette technologie, en collaboration avec le bureaux d’études ATANOR.
Louis Rousseau et Christian Bedrossian, avaient quant à eux créé en 2008 la société d’études et d’ingénierie LRCB Développement, dans le but de développer une technologie de gazéification de la biomasse appelée GASCLEAN (générateur à gaz propre de biomasse), l’objectif final étant de valoriser ces gaz pour produire de la chaleur et de l’électricité. Christian Bédrossian, ancien dirigeant d’une chaudronnerie, est à l’origine de la création du procédé de carbonisation propre CML en association avec Louis Rousseau.
Dans la mesure où le gazéificateur développé par LRCB complète parfaitement le procédé COGEBIO, les dirigeants des deux sociétés ont décidés d’unir leurs forces dans une seule société. La réunion des compétences d’ECOREN et de LRCB a ainsi permis d’accélérer la finalisation du premier prototype COGEBIO tout en structurant leur démarche commerciale pour accélérer leur croissance. Les ateliers de COGEBIO sont installés sur la commune de Loyettes, dans la plaine de l’Ain, à quelques km de Lyon.
Parmi les prochains développements mis en oeuvre par l’entreprise, COGEBIO étudie actuellement sur la plateforme technologique PROVADEMSE implantée sur le campus de l’INSA de Lyon, la valorisation énergétique des déchets de bois souillé, une manière de valoriser une ressource aujourd’hui totalement sous-exploitée en France.
Louis Rousseau, une histoire de curiosité naturelle
Louis Rousseau enfant est un garçon très curieux. Alors qu’il habite près de Lyon avec ses parents, en 1944 il a 10 ans et traîne ses brodequins autour de l’aérodrome de Bron, alors aéroport de Lyon, en pleine effervescence suite à sa mobilisation par l’armée de l’air américaine qui lance des opérations aéroportées vers l’Allemagne. Et c’est dans les amas de carcasses d’avions et de pièces détachées, que le jeune garçon fait sa première découverte technologique majeure : il y récupère alors des composants de commandes hydrauliques à vérins, une technologie qui l’intrigue, et pour cause, elle est alors totalement inconnue dans les milieux civils européens.
Devenu adulte, alors qu’il travaille dans l’atelier de mécanique familial, des agriculteurs qui fréquentent le garage, lui demandent s’il n’aurait pas une idée pour débroussailler les abords de leur exploitation. À côté de son travail quotidien, le jeune Rousseau se met alors au travail durant quatre années, et en 1964 construit le premier prototype de ce qui deviendra l’épareuse à rotor, une machine apparemment simple, mais qui au bout d’une grue, est capable de mouvements complexes. Il commence alors à parcourir les foires agricoles de sa région pour vendre sa machine, puis du pays, puis d’Europe et même jusqu’aux Etats-Unis tant son invention rend des services inestimables dans le cadre d’une mécanisation en plein essor dans l’agriculture. L’entreprise Rousseau, toujours en pleine santé de nos jours, vendra des milliers de ces machines de par le monde et sera copiée par de nombreux fabricants.
Quelques années plus tard, de 1969 à 1975, dans un tout autre registre, Louis inventera, cette fois-ci à la demande de communes, le four mobile conique à avancement, pour l’incinération des ordures ménagères, monté sur camion, car à l’époque, il n’existait pas de camions suffisamment grands pour transporter les déchets. Il fit construire ses fours par une entreprise sous-traitante de Creuzot-Loire et commença, à partir de là, à travailler pour les grands groupes.
C’est ainsi que Louis, le chaudronnier mécanicien, est devenu, après le succès mondial de son épareuse, également spécialiste des processus de conversion thermochimique de la biomasse (combustion, pyrolyse et gazéification) et notamment l’inventeur d’un four d’incinération oscillant exploité par LBI Cyclergie, filiale d’EDF, et d’un four de pyrolyse-gazéification tournant exploité par SANIFA, filiale du groupe Engie. Il a également mis au point la technologie de carbonisation CML commercialisée par LRCB.
Je ne pouvais pas ne pas vous rapporter, ce petit extrait de la vie intellectuelle et industrielle de Louis, toujours vif et inventif à l’aube de ses 82 ans, et dont l’ingéniosité profite aujourd’hui à l’industrie de la biomasse !
Contact :
Olivier Tihy, directeur commercial : +33 437 44 20 03 – olivier.tihy@etia.fr – www.cogebio.com
Frédéric Douard, en reportage à Loyettes et Villeurbanne
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