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Saalasti équipe Smurffit Kappa Comptoir du Pin pour la préparation de souches-combustibles

Article paru dans le Bioénergie International n°27 de octobre 2013.

Chaine Saalasti à Biganos, avec le pre-broyeur et le broyeur principal, photo Smurfit Kappa

Chaine Saalasti à Biganos, avec le pre-broyeur et le broyeur principal, photo Smurfit Kappa

Avec 2 millions de tonnes commercialisées par an, Smurfit Kappa Comptoir du Pin (SKCDP), compte parmi les acteurs majeurs de l’exploitation forestière et du négoce du bois en France. Société forestière du groupe en charge de l’approvisionnement de la papeterie Smurfit Kappa Cellulose du Pin de Biganos en Gironde, SKCDP fournit également le bois-énergie d’origine forestière destiné à la centrale biomasse Dalkia installée sur le même site.

Les souches à broyer, photo Smurfit Kappa

Les souches à broyer, photo Smurfit Kappa

Soucieux de pérenniser des approvisionnements énergétiques sur le long terme sans faire concurrence aux marchés en place, SKCDP a mis en place une stratégie d’approvisionnement basée sur les souches d’arbres, une ressource jusqu’ici inexploitée. Car les avantages de ce choix sont nombreux : la souche génère un revenu complémentaire pour les propriétaires forestiers, crée de nouveaux emplois, réduit de 15 % les coûts liés au reboisement et à l’entretien des forêts, renforce la productivité sur le sol nettoyé et favorise la  lutte contre le fomes, champignon se développant dans les racines provoquant la mortalité des pins.

Dans les années 1980 déjà, SKCDP avait conduit avec la Cafsa un programme expérimental pour utiliser les souches comme combustible. À cette époque, l’entreprise tirait trois conclusions :

  • que sous réserve de dessablage, les souches constituent un combustible de qualité avec un pouvoir calorifique comparable à celui du bois,
  • que leur extraction représente un intérêt réel pour la sylviculture,
  • mais que le coût de leur récolte et de leur conditionnement restait trop élevé à l’époque pour envisager une utilisation industrielle (avec un pétrole à 20 $).

    Broyat de souches, photo Frédéric Douard

    Broyat de souches, photo Frédéric Douard

Au niveau sylvicole, les parcelles ont été suivies depuis, démontrant que cette opération a été favorable à leur croissance. Plus globalement aujourd’hui, un « monitoring » permet le suivi de toutes les parcelles dessouchées afin de bien appréhender l’impact sur la fertilité des sols, la lutte contre les maladies, et l’adéquation de cette opération adaptée au pin maritime dans les sols landais avec les critères de gestion durable.

Lorsqu’il s’est agi de bâtir un plan d’approvisionnement pour une chaudière de grande capacité (500 000 tonnes de bois par an pour 61 MWh), SKCDP s’est tout naturellement s’est tourné vers cette ressource. En 2003, les discussions sur le sujet avec Dalkia ont cependant suscité des inquiétudes concernant le sable, et cela, bien que la technologie pressentie, une chaudière à lit fluidisé circulant, fonctionne au sable ! SKCDP s’est alors engagé à fournir le produit suivant les critères du cahier des charges sur la base d’expérimentations sur l’extraction et le transport conduites, avec d’autres partenaires aquitains dont la Cafsa, Tembec et le Fcba, dans le cadre du projet « bioraffinerie » labellisé par le pôle de compétitivité Xylofutur.

Aujourd’hui, récolter des souches ne coûte pas plus cher pour l’énergie que mobiliser du rondin en première éclaircie, ce qui en fait une ressource compétitive et non concurrente des bois de trituration.

Le sable à la sortie du crible, photo Smurfit Kappa

Le sable à la sortie du crible, photo Smurfit Kappa

Garantir le taux de sable

En sortie de forêt après 6 à 9 mois de dessablage naturel, il reste encore suivant les chantiers entre 15 et 25 % de sable sur les souches. Après des tests sur une multitude de matériels de broyage et de dessablage, SKCDP a finalement choisi Saalasti, un constructeur qui est allé jusqu’à fabriquer un prototype adapté au cas d’école et les résultats sont aujourd’hui confirmés.

Entre temps, la centrale Dalkia a démarré en octobre 2010, mais la tempête Klaus est venue modifier le plan d’approvisionnement. Pour absorber la masse colossale et soudaine des bois brisés par la tempête, SKCDP a été obligé de modifier la plateforme et le broyeur affineur pour pouvoir consommer les chablis et ensuite les bois scolytés. À ce jour, plus de 260 000 tonnes de bois de tempête sont passés dans le broyeur Saalasti. En 2012, le stock de chablis touchait à sa fin et l’exploitation des souches a pu commencer avec un tonnage de 40 000 tonnes pour cette première année, un tonnage qui atteindra progressivement plus de 150 000 tonnes.

L’installation Saalasti est ainsi capable de broyer les souches et les grumes avec une capacité de 100t/h pour les grumes et de 70t/h pour les souches. L’installation se compose d’un pré-broyeur pour les souches (Saalasti Precrush 1218HF), suivi d’un crible pour le sable, avant le broyeur-affineur (Saalasti 1218HF). Les grumes quant à elles passent directement dans le broyeur-affineur.

Contacts :

  • Jean-Claude Puyo, Direction Biomasse et Ressources Nouvelles, Smurfit Kappa Comptoir du Pin 33380 Biganos – 05 56 03 86 50
  • Matti Tulkki, Fennofrance – Saalasti 06 08 27 82 60 info@fennofrance.fr – www.fennofrance.com/saalasti.htm

Frédéric Douard

Article paru dans le Bioénergie International n°27 de octobre 2013.


1 réponse
  1. 7 février 2014

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