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Salinalgue : cultures de micro-algues à bioénergie en méditerranée

Le projet Salinalgue vise la culture d’une microalgue sur des salines inexploitées, photo Frédéric Douard

Dans un souci permanent de réduction des émissions des gaz à effet de serre, de remédiation de CO2 industriel et de préservation de l’environnement, la mobilisation de nouvelles ressources pour la production de bioénergies et de bioproduits s’avère être incontournable.

Par ailleurs, les zones littorales humides du sud de la France présentent un écosystème et un environnement particulièrement favorables au développement de l’algoculture : grandes superficies mobilisables et activité historique de production de sel en recherche de reconversion (Salins du Midi), plus important bassin de production de CO2 industriel à proximité (Fos-sur-Mer) et présence naturelle d’une microalgue hautement valorisable (Dunaliella salina).

Sur la base de ce double constat, le projet Salinalgue vise la culture d’une microalgue native (Dunaliella salina) à grande échelle en milieu ouvert sur des salines inexploitées et son bioraffinage afin de commercialiser différents bioproduits dont un biocarburant de nouvelle génération ayant de hautes performances en termes de rendement de production à l’hectare et de réduction d’émission de gaz à effet de serre (GES).

Dunaliella salina (DS) est une espèce de microalgue native qui se développe spontanément et préférentiellement dans les milieux lagunaires très salés. Le projet comprend une étude approfondie de cette microalgue dans le but de maitriser sa culture et sa récolte en milieu ouvert.

En outre le projet s’intéresse au bioraffinage de D.S.; l’objectif est d’étudier et d’expérimenter l’extraction des composés contenu dans cette microalgue pour valoriser intégralement la biomasse produite. Suite à un Go/NoGo, une phase d’expérimentations à l’échelle de démonstration sera menée afin de valider la faisabilité technico-économique préindustrielle de toute la chaîne de production : culture (démonstration sur 10 ha), récolte, extraction, valorisations. A l’issue du projet, une industrialisation progressive sur 6000 ha est prévue à partir de 2015.

Afin d’assurer le succès industriel et environnemental de la création de cette nouvelle filière, Salinalgue s’appuie sur de nombreux atouts :

  • une base scientifique solide et conséquente (projets ANR et bibliographie sur DS très fournie)
  • une excellence scientifique à travers les partenaires du consortium, l’étude de la bioremédiation du C02 industriel
  • des innovations sur les principaux verrous (culture, récolte et extraction)
  • la minimisation des impacts environnementaux (analyse de cycle de vie)
  • une recherche d’équilibre économique de la filière grâce à un coût de production minimisé (bassins ouverts)
  • une valorisation complète des microalgues (concept de bioraffinerie).

Enfin, le maintien de la biodiversité et de l’activité sur les zones humides littorales que sont les salines représente aussi un des grands intérêts et atouts du projet.

La durabilité environnementale, économique et sociale représente le  fondement du projet SALINALGUE.

La projet a été labellisé en octobre 2009.

Porteur du projet : BIOCAR

Partenaires industriels : BIOCAR, IDEE AQUACULTURE, AIR LIQUIDE, NASKEO

Partenaires recherche : IFREMER, INSA TOULOLUSE, GREEN UNIVERSITY, CEA MARCOULE, SUPAGRO, INIRA COMORE, TOUR DU VALLAT

Budget : 6 712 k€

Contact : Pôle Mer PACA – 229 Chemin de la Farlède,
83500 La Seyne-sur-Mer – France