Quatre logements chauffés au bois déchiqueté dans un corps de ferme
Infos clés Fiche de cas – Chauffage collectif avec réseau de chaleur de 200 m- Combustible : 44 tonnes de bois déchiqueté par an – Chaudière automatique Hargassner de 100 kW – Besoins : 130 MWh/an – Taux de couverture par le bois : 100% – Investissements : 57 000 € HT – Mise en service en 2013 – Article de Hervé MATHIEU – Chargé de mission bois-énergie à l’ALEC 27. |

La maison d’exploitation, photo ALEC 27
La maison de maître comprend deux logements respectivement de 250 m² et de 200 m². L’ensemble de ce bâtiment était chauffé par une chaudière à fioul qui consommait en moyenne 9 500 litres par an, production d’eau chaude sanitaire comprise. La maison d’exploitation comprend un logement de 85 m² chauffé auparavant avec des radiateurs électriques et un logement de 85 m² qui était chauffé par une chaudière à fioul dédiée. L’ensemble correspondait en équivalent fuel à une consommation moyenne de 3 600 litres de fioul par an, production d’eau chaude sanitaire comprise.

La maison de maître, photo ALEC 27
Fin 2012, le gérant de la SCI, accompagné dans sa réflexion par l’ALEC 27, s’est posé la question du bois énergie pour fournir chaleur et eau chaude sanitaire à ces logements. En effet, le coût énergétique devient un critère important pour tout locataire. Dans ces logements anciens, il aurait été difficile d’atteindre une très forte réduction de la consommation énergétique par la seule amélioration de l’enveloppe du bâtiment. Il a donc été choisi un compromis entre une amélioration de l’isolation (30 cm de laine de roche en sous-toiture, double-vitrage là où il n’y en avait pas) et la mise en œuvre d’un combustible meilleur marché et non polluant : le bois-énergie.

La chaudière Hargassner avec un aménagement particulier, une évacuation des cendres vers une brouette, photo ALEC 27
La chaudière de marque Hargassner est reliée au réseau de distribution secondaire des habitations par un réseau primaire de gaines techniques isolées et enterrées qui assure le transport de la chaleur et son retour avec très peu de pertes. Les locataires bénéficient désormais d’un confort optimal grâce à une automatisation de fonctionnement associée à une régulation performante. Par ailleurs, le coût de la chaleur fournie est aujourd’hui trois fois moins élevé que le fuel. L’usage d’un combustible local et renouvelable leur garantit un approvisionnement pérenne avec un taux d’augmentation des prix raisonnable, indépendant des fortes fluctuations économiques auxquels sont soumis les combustibles fossiles à l’international.
Un combustible économique issu de la forêt

Livraison de bois déchiqueté, photo ALEC 27
Les plaquettes sont issues du déchiquetage des bois forestiers venant du département de l’Eure. Celles-ci doivent avoir une granulométrie régulière, être exemptes d’impuretés et présenter un taux d’humidité inférieur à 25%. Elles sont livrées par camion mais le gérant étant agriculteur réalise le transport lui-même avec sa benne de 35 m3. Sauf saison exceptionnelle de grand froid prolongé, quatre à cinq transports par an suffiront.
L’ installation de stockage : le silo
L’alimentation de la chaudière s’effectue à partir d’un silo de 120 m³ séparée de la chaufferie par un mur coupe-feu. Le désilage du combustible est assuré par un extracteur à pales rotatives de 5 m de diamètre et son transport vers le foyer s’effectue à l’aide d’une vis sans fin. En saison de chauffe, une intervention hebdomadaire suffit à l’agriculteur pour vider le bac à cendres, la chaudière étant équipée d’un décendrage automatique.
En résumé, Le bois énergie, c’est :
- d’importantes économies de fonctionnement
- une indépendance énergétique
- le respect de l’environnement
Eléments récapitulatifs de l’installation |
Impacts environnementaux
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Données économiques (2013)
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Descriptif technique
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Auteur : Hervé MATHIEU – Chargé de mission bois-énergie à l’ALEC 27 – bois@alec27.fr