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Micro-réseau de chaleur au miscanthus autour de la ferme de M. Galmel

Herbe à éléphants, photo Frédéric Douard

Infos clés Fiche de cas  – Petit chauffage collectif avec réseau de chaleur – Combustible : plantation de 7,5 ha d’herbe à éléphants (miscanthus) dont 2,5 pour le chauffage – Chaudière automatique polycombustible Heizomat de 100 kW –  Investissement : 80 000 € – Mise en service 2011 – Fiche réalisée par l’ALEC 27.

Michel Galmel est exploitant agricole à Tilly dans l’Eure où il réalise une production de produits cidricoles dans une démarche de développement durable engagée de longue date. Il applique cette même démarche à la rénovation progressive de ses bâtiments en employant en partie des matériaux sains et bio-sourcés. En 2011, il a franchi un pas important en réalisant l’installation d’une chaudière automatique polycombustible alimentée par du miscanthus. 

Propriété de Michel Galmel

La chaudière de 100 kW à décendrage automatique est associée à un réseau technique enterré qui chauffe actuellement deux appartements, deux chambres d’hôtes, une maison et un magasin. Sa puissance est prévue pour chauffer ultérieurement une grange qui sera rénovée pour permettre l’accueil de groupes. Le tout représentera 750 m² de surface et 2120 m3 de volume. La chaudière sert également à la production d’eau chaude sanitaire sur toute l’année, ce qui montre la qualité de la régulation mise en place y compris lorsque la chaudière est en sous-régime en été. Michel Galmel réalise également un suivi de fonctionnement qu’il affine au fil de son expérience. Il obtient ainsi un volume de cendres très raisonnable puisqu’il correspond à un volume d’une ou deux brouettes par mois selon la saison. Une des anciennes chaudières à mazout a été conservée en secours ou complément mais n’a pas eu besoin de fonctionner depuis l’installation de la chaufferie au miscanthus.

Le silo de M. Galmel

Un silo de 120 m3 permet de stocker 12 tonnes de miscanthus. Un dessileur rotatif de 4,5 m de diamètre et une vis sans fin assurent le transfert du combustible. Un télescopique est utilisé toutes les 3 à 4 semaines pour pousser le tas de miscanthus vers le dessileur.

Un combustible économique 

Michel Galmel cultive 7,5 ha de miscanthus implantés en 2008 et 2009. Une ensileuse à maïs permet de réaliser la récolte annuelle à la fin de l’hiver lorsque la plante affiche un taux d’humidité inférieur à 20 %. Une bonne partie de la récolte (5 ha) est destinée à la production de litière pour chevaux. En usage énergétique, il est recommandé de s’équiper d’une chaudière à fond mouvant plus onéreuse mais qui évitera les problèmes de mâchefer plus importants avec ce type de combustible.

Récolte de miscanthus chez M. Galmel

La plantation se situe à proximité de la chaufferie, le facteur transport est donc réduit à son minimum. De plus, la culture du miscanthus nécessite très peu d’intrants, facteur supplémentaire en termes d’économie (produits, temps de travail sur la parcelle) mais aussi facteur de respect de la biodiversité et de la qualité de l’eau.

Pour cette exploitation, une étude réalisée par la Chambre d’Agriculture de l’Eure a estimé le coût de revient du combustible lissé sur 20 ans à 110 €/T, soit un prix de revient du MWh de 27 € à comparer au prix de revient du MWh fioul de 97 € (source Pégase 2012).

Un projet économiquement viable et rentable

Michel Galmel dans sa chaufferie

Un comparatif des coûts de consommation avant installation de la nouvelle chaufferie et après est délicat car les volumes chauffés ont augmenté d’un tiers pendant ces deux premières années d’exploitation et en parallèle le bâti a évolué avec la mise en œuvre de travaux d’amélioration énergétique (isolation, menuiseries …). Avant travaux, trois types d’énergie étaient utilisés selon les locaux correspondant en 2009/2010 à la répartition suivante : 9700 litres de fioul, 8300 kWh d’électricité et 18 stères de bois, soit environ 133.000 kWh et un coût total moyen annuel de 10.000 €.

Sur les saisons de chauffe 2011 et 2012, le coût moyen annuel du combustible miscanthus a été de 3245 € et les annuités de remboursement de l’emprunt (12 ans à 4%) sont de 7605€ représentant un total annuel de 10.850 € mais avec un volume chauffé supérieur d’un tiers environ. On constate que l’importante économie réalisée sur le combustible permet de financer l’investissement en seulement 12 ans. En coût global cumulé sur 15 ans avec une augmentation moyenne de seulement 2% de plus pour le fioul que pour le miscanthus, ce projet miscanthus est rentabilisé en 7 à 8 ans face à un projet neuf équivalent au fioul.

Avec cette chaudière au miscanthus, la fourniture de chaleur pour chauffer l’ensemble des volumes y compris la future grange et pour produire l’eau chaude sanitaire permet d’éviter le rejet de 44 tonnes de CO2 comparée à une solution alternative au fioul.

Descriptif technique 
Besoins thermiques 115 MWh utiles/an
Taux de couverture miscanthus 100%
Chaudière Heizomat 100 kW
Consommation 30 tonnes
Mise en service Avril 2011

Données économiques (2011)

  • Investissement : 41 000 € HT  (chaudière,  ballon, accessoires, cheminée, tranchées, réseau technique de chaleur, silo)
  • Main d’œuvre     : 39 000  € HT
  • Aide financière   : 9 000  € TTC
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→ Voir les références en chaufferies (données issues de l'atlas Bioénergie international) HEIZOMAT, pionnier du bois énergie, est leader mondial de la chaudière automatique à bois déchiqueté depuis 1982. Plus qu'un savoir-faire, HEIZOMAT est une philosophie : elle a ainsi été l'une des premières entreprises à commercialiser, en France, des chaudières à plaquettes dès 1989. La première référence française est une chaudière 220kW dans l'Aveyron qui fête ses 30 ans. Depuis, la technologie s'est perfectionnée mais la qualité et la robustesse restent inégalées.