Une chaufferie biomasse Weiss France de 2,2 MW pour décarboner l’Université de Caen

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Quelques jours après sa labellisation DD&RS (Développement Durable et Responsabilité Sociétale), l’Université de Caen fait un grand pas dans sa transition énergétique avec la mise en service d’une chaufferie biomasse et avec la rénovation de son réseau de chaleur sur le campus 1, un projet à 8 777 800 €.

Le principal objectif de l’opération est d’arrêter la production de chaleur par énergie fossile pour les 36 bâtiments du campus 1 qui représentent 135 000 m² à chauffer et par la même occasion de maîtriser les coûts de chauffage, le bois n’étant pas dépendant des cours internationaux de l’énergie.

Pour cela, une chaudière biomasse à eau chaude Weiss France de 2200 kW a été installée. Capable de consommer des bois jusqu’à 55% d’humidité, elle affiche un rendement de 90%. Equipée d’un multicyclone et d’un électrofiltre pour limiter les émissions de particules, elle sera mise en service à la rentrée scolaire 2023.

Cette chaufferie alimente un réseau de chaleur à deux branches : une branche  de 2,6 km pour le Campus 1, et une branche de 1,1 km pour le quartier Calvaire Saint-Pierre. La quantité de bois consommée sur une année conventionnelle est estimée à 3600 tonnes. La chaleur produite (14,6 GWh ou 14 600 MWh ou 14 600 000 kWh) se répartira comme suit  : 2/3 pour le campus et 1/3 pour le quartier Calvaire Saint-Pierre.

Des performances globales en cours d’amélioration

Avec une couverture biomasse à plus de 50% à la mise en service de la production de la chaufferie, les avantages escomptés sont prometteurs, avec une réduction substantielle des coûts énergétiques (réduction de 28% du prix d’achat de la chaleur), une meilleure stabilité tarifaire à long terme grâce à l’utilisation de la biomasse locale, des économies sur les taxes et une fiscalité avantageuse (taux de TVA applicable au réseau de chaleur à 5,5%). De plus, la démarche se traduit par un fort potentiel de gains environnementaux comme une réduction significative des émissions de gaz à effet de serre ainsi qu’une amélioration du contenu carbone de l’énergie distribuée.

En termes d’économie d’énergie, ces innovations doivent permettre :

• d’atteindre un taux de couverture EnR&R de 74% en phase 1, puis de 92% lorsque le réseau de chaleur sera revu ;
• de réduire des émissions de gaz à effet de serre (GES) de 3100 t éq-CO2 ;
• de maîtriser le contenu en carbone de l’énergie distribuée de 22 g/kWh, contre 293 g/kWh actuellement avec le gaz fossile, soit une réduction d’un facteur 13.

Frédéric Douard

Lire également : Weiss fournit deux chaudières de 6 et 4,2 MW pour la chaufferie bois de Caen Sud