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La méthanisation en voie sèche du GAEC du Bois Joly en vidéo

Vidéo mise en ligne par le Ministère français de l’écologie

Les gazomètres du GAEC du Bois Joly

Les gazomètres du GAEC du Bois Joly

Dans la méthanisation tout est bon, c’est comme dans le cochon ! En Vendée, Denis Brosset et son associé Jean-Louis Vrignaud, dans leur exploitation agricole, le GAEC (groupement agricole d’exploitation en commun) du Bois Joly, se sont lancés dans la méthanisation par voie sèche. Un grand projet qui aboutit aujourd’hui à une source renouvelable d’énergie et à un système pionnier en Europe. 

Le principe que Denis à mis au point est simple sur le papier : mettre à fermenter dans des fosses hermétiquement fermées le fumier issu de ses bovins et de ses lapins, les tontes de la communes et les fruits et légumes avariés fournis par le supermarché du secteur. Le biogaz issu de cette fermentation fait tourner un moteur diesel adapté qui produit de l’électricité que la ferme revend à EDF. Le générateur fournit 30 kW soit l’équivalent de la consommation en électricité de 60 logements (hors chauffage électrique). Le processus ne lui demande qu’une journée de travail toutes les trois semaines : charger la matière et décharger le digestat, sorte de fumier noir sans odeurs, sans mauvaise graine ni agent pathogène.

En plus de cela, Denis récupère la chaleur fournie par le moteur, ce qui lui permet de chauffer ses lapins, sa maison, celle de son collègue ainsi que de chauffer l’eau sanitaire, soit 4 000 euros d’économie par an.
Une fois que le fumier a fini de fermenter et de produire du biogaz, il est devenu un engrais naturel d’excellente qualité que Denis utilise sur son exploitation. Le GAEC a ainsi arrêté d’acheter des engrais chimiques, ce qui permet aux associés d’économiser 8 000 euros par an. Cet engrais intéresse le céréalier qui leur fournit la paille pour les bovins : aujourd’hui Denis fait un échange paille contre digestat ce qui réduit sa facture de 6 000 euros par an.

Le GAEC à mis plusieurs années à mettre au point ce système et a bénéficié de subventions de l’ADEME et du Conseil Général de Vendée. Dans un monde agricole où le prix des matières premières, de la viande sont fluctuants, la méthanisation apporte une partie de la solution : un revenu fixe qui pérennise l’exploitation. Le GAEC du Bois Joly s’est récemment associé au bureau d’étude Agriterre à Villeurbanne afin de promouvoir et diffuser cette technologie en France et à l’étranger.

La capacité de développement de la méthanisation par voie sèche est immense car combien d’agriculteurs, de communes, de supermarchés laissent leurs fumiers, leurs tontes de pelouse, leurs fruits et légumes avariés fermenter à l’aire libre sans les recycler en énergie ?

Réalisation : Jérôme Couroucé