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La condensation, nouvel enjeu de performance pour les chaufferies bois

Article paru dans le Bioénergie International n°31 de mai-juin 2014

Schéma de principe de la condensation selon SaveEnergy

Schéma de principe de la condensation selon SaveEnergy

La condensation a pour but la restitution à l’installation de chauffage de la chaleur emportée dans les fumées. Le potentiel de récupération est l’écart entre PCI et PCS (Pouvoir calorifique inférieur ou supérieur). Cette notion est fort bien connue pour le gaz naturel, qui paradoxalement n’est pas forcément le combustible le plus pertinent pour réaliser cette opération. En effet, si dans le gaz naturel, la différence PCI-PCS se résume à la chaleur contenue dans l’eau résultant de la combustion, le potentiel de récupération est de 10%. Dans la cas du bois humide, ce gain est à additionner avec la chaleur contenue dans l’eau du bois, une chaleur qui a du être apportée pour le séchage de ce bois dans le foyer, et qui fait que la différence entre PCI et PCS pour le bois peut dépasser les 100% !! La marge d’économie est donc monstrueusement intéressante. Notons que le recours à la condensation tairait par ailleurs définitivement les réticences à brûler du bois humide.

Le contexte historique

L’enjeu de la condensation dans les chaufferies à bois est une préoccupation nouvelle pour bon nombre de producteurs d’énergie. Le bois-énergie est en effet une activité qui se massifie depuis 10 ans, et plus précisément depuis le début du troisième choc pétrolier en 2004. Par conséquent, chacun est aujourd’hui à la recherche de performances économiques. Par contre, ce qui n’est pas nouveau, c’est la pratique de la condensation en chaufferies à bois dans les pays d’Europe du nord qui la pratiquent depuis plus de 20 ans.

Il faut néanmoins reconnaître que la condensation des gaz de bois n’est pas une opération aussi bénigne que l’on pourrait l’imaginer, car ces fumées sont agressives pour les métaux. Mais ces difficultés ont trouvé leurs solutions qui font appel à des aciers spéciaux, à des verres ou des céramiques, voire à pas d’échangeur en dur ! Mais ceci n’a pas suffit pour que la pratique se diffuse largement, car il faut une autre condition pour condenser, c’est une source froide. Nécessairement inférieure au point de rosée, la température du « preneur » devra en pratique être inférieure à 55°C. Une rentabilité importante n’est généralement possible qu’avec une température du preneur qui n’excède pas 50°C. Or, la pratique du chauffage en général mais surtout du chauffage urbain a été de produire une chaleur la plus chaude possible pour emporter le plus d’énergie possible dans les plus petits tuyaux possibles et le plus vite possible. Tout ceci a certes quelques intérêts mais a aussi quelques désavantages : les réseaux à hautes températures coûtent chers, sont très déperditifs en énergie et ne permettent pas la condensation.

Aujourd’hui, avec un coût des énergies durablement en hausse, l’intérêt de baisser la température des réseaux de chauffage pour diminuer les déperditions thermiques se fait sentir. Et là, nous pouvons commencer à penser condensation et efficacité optimale. Pour baisser la température des réseaux, il n’y a que deux solutions …

… pour lire la suite consulter le Bioénergie International n°31 de mai-juin 2014.


1 réponse
  1. 19 mai 2014

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