La chaufferie Hargassner de Saint-Michel-de-Chabrillanoux a 20 ans

Partager :

• Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)
• Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre)
• Cliquer pour partager sur X(ouvre dans une nouvelle fenêtre)

Article paru dans le Bioénergie International n°44 de juin-juillet 2016

« La commune de St-Michel-de-Chabrillanoux, en Ardèche, a choisi de favoriser localement le développement des énergies renouvelables en installant dans ses locaux une chaufferie à plaquettes de bois. Suite à une étude sur la faisabilité du procédé à St-Michel, il s’avère que les coûts d’investissement et de fonctionnement ne sont, à moyen terme, pas plus élevés que pour un chauffage au fioul, et voire plus faibles à long terme. Ce système innovant favorise une activité économique par la valorisation de ressources locales qui demeuraient par ailleurs inexploitées ». C’est par ces mots que Jean-Michel Meallares, maire de la commune en 1996, inaugurait la première chaufferie ardéchoise du Plan Bois Énergie et Développement Local.

En 1995, la commune disposait en effet de bâtiments chauffés individuellement au fioul et à l’électricité (mairie, salle des fêtes et école). Le Conseil Municipal a décidé de lancer leur rénovation pour en réduire la consommation. Elle a dans le même temps décidé de passer en énergie renouvelable et locale.

C’est un jeune chauffagiste installé localement, Philippe Gondry, qui allait poser cette chaudière automatique de 55 kW, la première de sa jeune carrière d’ingénieur, intéressé depuis plusieurs années par les énergies renouvelables.

Le bois permet de réduire de 52% la facture énergétique de la commune, et depuis désormais 20 ans, la chaudière continue à rendre de bons et loyaux services. Pour en témoigner, Jean-Louis Vidil, maire de St-Michel de 2001 à 2014 déclare : « Après 18 ans passés au conseil municipal dont 12 ans en tant que maire, je peux aujourd’hui témoigner de la pertinence de ce choix ».

Et d’ajouter, à l’occasion de la cérémonie organisée pour les 20 ans de la chaufferie le 26 avril 2016 : « Sur le plan local, cette première chaufferie a permis à un entrepreneur de travaux forestiers du village, Jean-Daniel Pérochon, de démarrer une activité de production de plaquette forestière (Apex Bois) et à Philippe Gondry de créer sa société d’installation. Ensuite, beaucoup d’autres chaufferies ont suivi dans notre vallée de l’Eyrieux ».

Tout au début de cette aventure, témoigne Philippe Gondry : « Ce premier projet de chaufferie bois, a suscité beaucoup d’enthousiasme mais aussi beaucoup d’inquiétude car à l’époque c’était une première et nous n’avions pas le droit à l’erreur.

Après avoir vu plusieurs matériels de chaudières automatiques en France, pas encore complètement aboutis, mon choix s’est porté sur les chaudières Hargassner. Je suis allé sur place en Autriche où j’ai rencontré Anton Hargassner qui m’a fait découvrir son site de production et plusieurs de ses chaudières en fonctionnement depuis de nombreuses années.
Ce qui m’a sauté aux yeux, c’est que ce système simple et efficace permettait d’automatiser entièrement l’alimentation de la chaudière et ainsi donner une souplesse d’utilisation équivalente aux chaudières gaz ou fioul. Je suis revenu d’Autriche avec la certitude d’avoir trouvé une chaudière fiable pour développer le bois-énergie en France ».

Avec la mise en service, cette première installation est visitée par des centaines de porteurs de projets. Les demandes affluent de toute la région, puis de toute la France. Les demandes des installateurs intéressés affluent et après 4 années d’expériences réussies, en accord avec Anton Hargassner, Philippe Gondry s’attelle à mettre en place, dès 1999, une « vraie » structure d’importation, dénommée Hargassner France.

Et la suite de l’histoire lui a donné raison avec un palmarès désormais époustouflant de plus de 15 000 chaudières vendues en France depuis 20 ans : chapeau bas !

Frédéric Douard