Dans les forêts en régénération naturelle, le bois-énergie, sous-produit de la sylviculture, ne rime pas avec coupes rases

Forêt jurassienne en régénération naturelle
Dans l’opinion publique française, et particulièrement dans celle des citadins, le développement du bois-énergie est parfois associé à la pratique des coupes rases. Certaines personnes et organisations, mais aussi des médias, dénoncent régulièrement cette pratique en en faisant trop souvent une généralité. Pourtant la coupe rase, qui n’est bien sûr pas une pratique mise en oeuvre systématiquement, est la plupart du temps une réponse soit à la fin de cycle d’un mode de culture de bois d’oeuvre en futaie régulière voire en plantation monospécifique, soit à une obligation sanitaire comme une attaque de parasites.
Dans tous les cas, le bois exploité est toujours trié et valorisé selon son potentiel économique : les pièces d’exception vont au tranchage ou à la merranderie ; les belles pièces vont au sciage ou au déroulage ; les pièces de qualité intermédiaire vont à la production d’emballages ; les pièces de qualité secondaire vont à l’industrie (panneaux, papiers, cartons ou granulés) ou au bois de chauffage s’il s’agit de feuillus ; et le reste va au déchiquetage pour les chaufferies automatiques.
Et ce tri ne se fait pas uniquement sur la base de coupes définitives ou toute la parcelle est coupée. Dans d’autres cas, et c’est une pratique courante dans les forêts publiques du massif jurassien, la sylviculture est conduite en régénération naturelle, en essences mélangées et avec maintien de toutes les tranches d’âges. Avec ce type de sylviculture, dite de proche de la nature ou en futaie jardinée, la forêt est productive sans interruption, les arbres y sont prélevés individuellement à maturité ou s’ils deviennent gênants pour les autres, et ses produits sont triés sur le même principe qu’évoqué précédemment. Le résultat est une forêt à couvert continu, productive, équilibrée, respirante, lumineuse, diversifiée et plus résiliente aux multiples risques possibles.
Frédéric Douard
Dans ce reportage, plongez au cœur de la forêt jurassienne avec Rémi Chambaud des Communes Forestières de Bourgogne-Franche-Comté !
Bois energie sylviculture et coupes rases
source initiale : FRÉDÉRIC DOUARD · fondateur et rédacteur en chef de l’excellente revue BIO ENERGIE INTERNATIONAL numéro du 6 MARS 2024
Dans les forêts en régénération naturelle, le bois-énergie, sous-produit de la sylviculture, ne rime pas avec coupes rases
Réponse de Grindesel inspirée par une Source d’excellence : Mon ami Frédéric Douard fondateur et rédacteur en chef de l’excellente revue BIO ENERGIE INTERNATIONAL dont j’admire à chaque intervention de sa part ses talents de conciliateurs et son art de condenser des dossiers pour des sylviculteurs cherchant chaque jour à concilier leurs têtes et leurs bras face à des conditions de travail compliquées par le réchauffement climatique.
Dans l’opinion publique française, et particulièrement dans celle des citadins, le développement du bois-énergie est parfois associé à la pratique des coupes rases.
Certaines personnes et organisations, mais aussi des médias, dénoncent régulièrement cette pratique en en faisant trop souvent une généralité.
Pourtant la coupe rase, qui n’est bien sûr pas une pratique mise en oeuvre systématiquement, est la plupart du temps une réponse soit à la fin de cycle d’un mode de culture de bois d’oeuvre en futaie régulière voire en plantation monospécifique, soit à une obligation sanitaire comme une attaque de parasites.
Dans tous les cas, le bois exploité est toujours trié et valorisé selon son potentiel économique déterminé par le sylviculteur en charge de la propriété forestière :
Les pièces d’exception vont au tranchage ou à la merranderie ;
Les belles pièces vont au sciage ou au déroulage ;
Les pièces de qualité intermédiaire vont à la production d’emballages ;
Les pièces de qualité secondaire vont à l’industrie (panneaux, papiers, cartons ou, suivants différents usages privés ou industriels des bois dits de chauffage:
Granulés, bûches ou plaquettes sèches qu’il est, à juste titre, vivement conseillé de consommer à des taux d’humidité maxi entre 8 et 23%, plus respectueux de la ressource, qu’il s’agisse de feuillus ou de résineux. Sinon de très importants volumes exploités sur pieds puis déchiquetés et livrés de suite en vert en flux tendus lors de coupes rases administrativement autorisées, sinon mélangées avec des plaquettes pré séchées sur parc pour livraisons décalées de chaufferies industrielles parfois productrices d’électricité formatées pour consommer des taux d’humifdités conforment à leur conception .
Ce tri ne se fait pas uniquement sur la base de coupes définitives – dites rases- ou toute la parcelle est coupée pour des raisons sylvicoles et non financières comme le prétendent certains éco illogiques.
Dans d’autres cas, et c’est une pratique de plus en plus courante dans les forêts publiques ou privées ou cela est possible, la sylviculture est conduite en régénération naturelle, en essences mélangées et avec maintien de toutes les tranches d’âges.
Avec ce type de sylviculture, évidemment plus proche de la nature ou en futaie jardinée, la forêt est gérée sans interruption, les arbres y sont prélevés individuellement à maturité ou s’ils deviennent gênants pour les autres ou atteints d’attaques sanitaires, et leurs produits sont triés sur le même principe qu’évoqué précédemment.
Le résultat est une forêt mature à couvert continu, productive, équilibrée, respirante, lumineuse, diversifiée et plus résiliente aux multiples risques possibles correspondant aux attentes de touts bons propriétaires forestiers soucieux de leurs patrimoines de plus en plus conseillés par des techniciens sont c’est leur missions.
Paris ne s’étant pas fait en un siècle et la gestion d’une propriété forestière se régulant sur trois générations il faudrait peut être que nos pseudos universitaires et souvent fils à papa admettent de laisser le temps à la mode actuelle du tout …tout de suite et collaborent plutôt que déplorent !
Merci à eux de faire fonctionner leurs têtes tout autant que leurs bras si tant est qu’ils en soient encore capables plutôt que suivre les Y’a Ka habituels..
grindesel.forumactif.fr Le 04 04 2024
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