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Bilan très positif pour les dix ans de la chaufferie biomasse Nestlé de Challerange

La laiterie Nestlé de Challerange avec sa chaufferie à droite, photo Ademe

Le groupe Nestlé c’est cinq milliards d’euros de chiffre d’affaires, plus de 13 000 collaborateurs, vingt sites industriels en France. Depuis 2010, Nestlé France a entrepris d’installer dans ses usines des chaudières biomasses en remplacement de chaudières au fioul. L’usine de production de poudre de lait de Challerange dans le département des Ardennes, Grand Est a été le premier site industriel du groupe Nestlé à faire le choix de la biomasse, le premier d’une longue série, symbole d’une vision sur le long terme. Depuis, trois autres chaudières biomasse ont été mises en services sur d’autres sites : Saint-Pol-sur-Ternoise dans le Pas-de-Calais, Rosières-en-Santerre  dans la Somme et Dieppe en Seine-Maritime, avec un objectif de décarbonation des processus industriels. 

La chaufferie biomasse mise en service sur le site de Challerange en décembre 2011, d’une puissance de 7 MW, produit 10 tonnes de vapeur par heure à 15 bar de pression. Elle est équipée d’un multi cyclone et d’un filtre à manche qui limitent les émissions de poussières, d’un économiseur de fumées et de deux silos de stockage de bois d’un volume utile total maximum de 500 m3.

La biomasse est apparue comme la meilleure solution pour Nestlé pour différentes raisons : sa fiabilité, sa compétitivité et la sécurité de l’approvisionnement en circuit court. Le bois, ressource naturelle et renouvelable, disponible en quantité durable près des sites de production du groupe, dont le prix d’achat est intéressant, constitue une réelle opportunité pour réaliser la transition énergétique voulue par Nestlé.

La chaufferie biomasse est une solution qui répond aux besoins de l’usine : 25 GWh par an pour produire de la vapeur utilisée dans les processus de transformation et de séchage du lait.

Pour fonctionner, la chaufferie consomme 10 000 tonnes de bois par an dont l’approvisionnement provient de plaquettes forestières produites dans un rayon de moins de 100 km autour du site.

Le montant de l’opération est de 3,4 M€ et a été aidé par le Fonds Chaleur renouvelable à hauteur de 1,2 M€.

Le combustible de la chaufferie Nestlé de Challerange, photo Ademe

Les résultats

  • Les objectifs sont atteints car plus de 90% des besoins en chaleur du site sont couverts par l’installation biomasse sur le site de Challerange.
  • Réduction de 40% sur la facture énergétique depuis la mise en place de la chaufferie biomasse.
  • Création de trois emplois dans la filière bois-énergie locale.
  • 2 400 tonnes équivalent pétrole d’énergies fossiles substituées et réduction de 6 500 tonnes des émissions de CO2 par an.

>> En savoir plus sur le Fonds Chaleur renouvelable

Frédéric Douard

Lire également notre reportage : La nouvelle chaudière à marc de café de l’usine Nestlé de Dieppe