Bio Achitecture Lab et l’algo-carburant financé par Statoil
Publié par 3B Conseils, cabinet conseils en communication scientifique et bureau d’études le 20 septembre 2010.
BERKELEY – (Etats -Unis) – Selon une nouvelle publiée par la compagnie américaine Bio Architecture Lab (BAL) le 15 septembre 2010, le géant norvégien de l’énergie Statoil va financer un projet de démonstration de production d’éthanol à partir d’algues au large des côtes de Norvège.
C’est dans ce but que le géant pétrolier norvégien a conclu un accord de partenariat avec Bio Architecture Lab (BAL) fondé en 2007 et basé à Berkeley (Californie) et à Santiago (Chili). Cette entreprise privée est bien connue des spécialistes pour travailler discrètement mais avec des résultats constants sur la production d’algo-carburants à des prix présentés comme les « plus bas coûts du marché ».
Ce n’est pas la première fois que Statoil s’intéresse à ce marché des carburants algaux puisqu’en décembre 2009 la firme norvégienne avait déjà passé un accord de financement de recherche dans ce domaine portant sur 580.000 dollars destinés conjointement à University of California, Berkeley et Norwegian University of Science and Technology (NTNU) (cf. communiqué du 02.12 2009). Selon les termes du dernier accord signé avec BAL, Statoil propose de financer l’ensemble de la R&D et des projets de démonstration, et en cas de succès, la commercialisation de la technologie BAL en Norvège et ailleurs en Europe. BAL aura un droit de participation au capital et recevra des redevances sur tout l’éthanol et les sous-produits fabriqués par la société. Dans une première phase de partenariat, BAL sera responsable du développement de la technologie et du processus de conversion d’algues cultivées en Norvège en carburant.
Statoil sera chargé d’élaborer et de gérer les opérations d’aguaculture, sous la direction de BAL, qui a déjà mené un programme semblable, subventionné par le gouvernement Chilien, au large des côtes du Chili. Dans une deuxième phase de collaboration Statoil et BAL prévoient de développer une installation de démonstration en Norvège, qui pourrait conduire à la commercialisation de cet algocarburant par Statoil en Norvège et ailleurs. BAL a aussi conclut des accords avec Dupont pour le programme ARPA-E (Advanced Research Program Agency – Energy), programme de conversion d’algues en isobutanol.
Guntis Aboltins-Abolins, responsable de l’unité des carburants du futur chez le pétrolier Statoil, a expliqué : « Statoil a un avantage concurrentiel unique dans la production d’énergies en milieu marin. Nous sommes très impressionnés par les connaissances de BAL, son expérience et les progrès déjà réalisés et nous pensons que leur approche à faible coût des solutions durables est parmi les plus prometteuses que nous ayons vues ».
Bien que la teneur financière exacte de l’accord passé avec Statoil n’ait pas ét revélée, on sait que BAL a déjà reçu 34 millions de dollars pour mener à bien ses recherches sur les algo carburants. Ce que cette « annonce » permet de constater est, une fois de plus, l’intérêt marqué des géants pétroliers internationaux pour les algo-carburants présentés par beaucoup d’entre eux tour à tour, comme un complément et/ou comme une alternative aux éthanols végétaux et bien entendu aux carburants d’origine fossile.
Article : Francis ROUSSEAU, Les énergies renouvelables de la mer, 20 septembre 2010
En Espagne aussi les algues font leur apparition… La dernière innovation consiste à remplir son réservoir d’un curieux liquide à base d’algues et de CO2 appelé très simplement « algocarburant »
Rouler aux algues, un pari fou ? Pas si sûr
http://ecomobilite.tv/2011/03/17/rouler-algues-pari-fou/