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Avis de l’ADEME sur le traitement des déchets ménagers par torche à plasma

Le choix d’un procédé de traitement des déchets dépend principalement de la nature du déchet à traiter (contenu en polluants, caractéristiques physiques, chimiques et/ou biologiques) et des objectifs de valorisation matière, énergétique et agronomique.

Les procédés de traitement thermique de déchets sont généralement utilisés pour réduire sensiblement le volume et la toxicité des déchets, avec une production possible d’énergie et éventuellement d’une fraction à valoriser. Les principaux procédés sont l’incinération et la co-incinération, la thermolyse et pyrolyse et la gazéification. D’autres procédés thermiques sont utilisés avec des finalités spécifiques comme la vitrification, pour réduire le potentiel polluant des déchets, l’oxydation hydrothermale, pour éliminer la matière organique des déchets liquides (boues), ou le séchage, pour réduire l’humidité des déchets.

Schéma Europlasma - CHO POwer

Des travaux sont menés sur ces procédés afin d’en réduire l’impact sur l’environnement (consommation d’énergie, rejets de polluants). La technologie de la torche à plasma s’est ainsi développée au sein des techniques de traitement par gazéification et par vitrification.

Une torche à plasma est un dispositif qui consiste à provoquer un arc électrique entre une anode et une cathode et y injecter de l’air ou un autre gaz afin d’obtenir un plasma. Ce plasma est un gaz ionisé similaire à une flamme. Alors que la température d’un arc électrique peut être de plusieurs milliers de degrés très localement, celle au sein du plasma est souvent voisine de 1500 °C dans un volume plus important.
En matière de traitement des déchets, les torches à plasma trouvent deux types d’applications :

  • traitement par vitrification. La torche à plasma peut être utilisée pour porter à haute température des déchets ayant peu ou aucun pouvoir calorifique tels que les déchets dangereux d’amiante ou les Résidus d’Epuration des Fumées d’Incinération d’Ordures Ménagères (REFIOM). La  température atteinte permet de fondre les déchets qui, après refroidissement, se présentent sous forme d’un vitrifiat (un verre en général de couleur noire). L’enjeu est d’obtenir un déchet non dangereux, soit par destruction de la dangerosité du déchet (fusion des fibres d’amiante), soit par immobilisation dans le verre de constituants dangereux tels que les métaux lourds. Une  caractérisation de cette absence de danger est néanmoins nécessaire afin de définir l’exutoire final : valorisation ou stockage.
  • traitement par gazéification. La gazéification des déchets consiste à chauffer les déchets à une température pouvant dépasser 1000°C, en présence d’une quantité limitée d’oxygène (quantité insuffisante pour permettre la combustion des déchets). Ce procédé conduit à la production d’un gaz combustible de synthèse, chargé en goudrons. La torche à plasma peut être utilisée pour porter ces goudrons à une température plus élevée, ce qui permet de les « craquer » tout en maximisant la quantité de gaz de synthèse produite. Ce gaz ainsi épuré peut être utilisé pour produire de l’électricité par moteur à gaz ou pour d’autres valorisations énergétiques ou chimiques.

AVIS DE L’ADEME

L’application de la torche à plasma pour la vitrification de déchets dangereux est une solution éprouvée. Cette technologie est toutefois peu compétitive par rapport au stockage, ce qui restreint son utilisation à des applications de niche (vitrification de l’amiante principalement).
L’application de la torche à plasma pour la gazéification des déchets non dangereux est actuellement en cours de développement, sans que le retour d’expérience ne permette à ce jour de vérifier que cette technologie tienne ses promesses, tant sur les performances énergétiques et environnementales que sur le bilan économique.
L’ADEME reste très attentive aux développements de cette technologie. Elle poursuivra son action en matière :

  • de veille internationale sur l’état de l’art,
  • d’aide au développement (notamment à l’échelle pilote) des procédés qui s’avèreraient les plus prometteurs,
  • d’évaluation approfondie des procédés (expertise) pour les unités pilotes préindustrielles,
  • de financement d’opérations de démonstration pour les projets les plus aboutis et/ou le suivi des premières réalisations afin de capitaliser les retours d’expérience et vérifier les performances.
6 réponses
  1. Enr dit :

    Cette technique est prometteuse mais d’après mes informations le rendement insuffisant ne permet pas aux usines qui utilisent cette technique pour produire de l’électricité de la vendre au tarif biomasse..(?) Cette hiver, l’usine CHO Morcenx d’Europlasma est malheureusement tombée en panne suite au gel d’une partie de ses installations.

  2. corinne dit :

    Les problèmes d’énergie et surtout de stockage vont se poser à l’avenir. Mais il faut déjà s’y préparer parce que tout le matériel nécessaire à la production d’énergie renouvelable est lui-même grand consommateur d’énergie pour sa fabrication ( eoliennes, panneaux photvoltaïques, usines à biogaz,…) Si nous ne pensons pas à prép

  3. buffet dit :

    à Armand Sikoudoin,

    Merci de faire parvenir un dossier chiffré de votre usine à cette adresse mail : chrisbuf1@gmail.com

  4. NID dit :

    Bonjour,

    Je viens par la présente au nom de l’association Nouvelles Initaives de Développement vous solliciter un rendez-vous aupres votre service pour présenter un dossier sur le traitement et la valorisation écologique des déchets.

    c’es le seul procédé au monde qui traite les déchets à 100%.

    Notre association a bénéfié de l’inventaire de ce procédé un Mandat de Représentation Exclusif pour le territoire du Burkina. C’est un procédé qui est en train de faire le tour du monde.

    Nous avons rencontré les autorités municipales à travers la direction générale des services techniques municipaux et la direction de la propreté. Ils nous ont orienté sur la commune urbaine de Bobo-Dioulasso qui du reste est tres intéressée par le procédé qui va parachever l’étude sur le traitement des déchets qui ont déjà réaliser qui a connu des insuffisances dans sa mise en oeuvre.

    Après un compte rendu à l’inventaire du procédé en france, nous avons reçu des documents complémentaire pour la commande de l’étude de faisabilité avec les termes de références y attenants.

    Les frais de cette études seront déduite à 100% en cas de la commande définitive de l’usine de traitement donc remboursé. Cette étude est obligatoire pour que les partenaires financiers de l’inventaire financent l’usine clé en main.

    Dans l’attente d’une suite à cette demande de prise de rendez-vous, veuillez recevoir, ma haute considération

    Bien cordialement

    Armand Sikoudoin TOE
    Nouvelle Initiative de Développement (N.I.D.)
    Vice-Coordonnateur Chargé des Projets et Programmes
    GSM: (+226) 70 31 13 70

  5. Dany dit :

    Un petit « bémol » quand même sur le site pilote de Plasco au Canada :
    Cette unité qui a été mise en service il y a maintenant près de 3 ans , n’ a traité en moyenne que 10 % du tonnage de d »échets prévu initialement ( 75 Tonnes / Jour ) avec de surcroi une production d’électricité » tellement anecdotique qu’elle n’est pas rapportée dans les rapports mensuels fournits aux autorités canadiennes et consultable sur le net à :

    http://www.zerowasteottawa.com/en/Trail-Road/

    De plus, cette unité n’est pas sans rencontrer de nombreux problèmes de fiabilité et d’ environnement,; alors que le volume de déchets traités ne cesse de décroitre…

    Difficile dans ces conditions de parler d’une solution viable sur les plans technologiques, technique, environnementaux, industriels, et aussi Economique..
    Espèrons seulement que la technologie et l’expérience d’ Europlasma ( Société Française ) y contribura..

    Dany DUBREUIL

  6. Vanmeulebroucke Guy dit :

    Bonjour,

    En matière de méthanisation,la mode est à la conception-construction d’unité de traitement des déchets urbains,avec l’aval des élus en charge de cette gestion dont le principe se base sur la collecte sans tri des OMR,les fameux BRS et bien sur l’incinération ou l’enfouissement .

    Je ne m’étendrais pas sur les problèmes rencontrés par ces unités de traitement en France par comparaison avec les installations Suisse par exemple puisque je suis un inconditionnel de la méthanisation.

    L’avis réservé de l’ADEME sur le traitement des déchets par la torche à plasma me parait particulièrement excessif du fait que ce procédé est utilisé depuis longtemps dans l’industrie au niveau mondial et notamment en matière de traitement des déchets par vitrification comme « europlasma ».Même si la technique diffère un peu sur le fond celle-ci est éprouvée.

    Il se trouve que si cette société d’Aquitaine a eu des difficulté pour réunir des capitaux afin de lancer son unité de Morcenx,et je le regrette vivement,cela n’a pas été le cas d’une concurrente Canadienne,à savoir « plasco énergie »,puisque celle-ci a bénéficier de millions de subvention et d’aides de l’Etat et également de participations d’investisseurs financiers.

    Il se trouve que la municipalité et l’association de défense de Fabrègues,refusent l’implantation d’un énorme site d’enfouissement des déchets dits ultimes issus de l’unité « amétyst » de Montpellier,et préconisent depuis des années le procédé Canadien à la place du projet de méga-décharge, »europlasma ne pouvant répondre à cette demande.

    Il se trouve que l’ADEME,se basant sur l’absence d’unité pilote a fourni des informations, « aujourd’hui contredite » défavorable à la « gazeification » des déchets par la torche plasma et aux points de vues des Fabrèguois;mais sans doute aussi,préjudiciable pour l’industrie Française avec la mise en route et le développement de cette technique.

    Qu’elle va être la position de l’ADEME sur le sujet?

    Les infos fournies par le gouvernement Canadien parlent d’eux mêmes!

    « En plus des capitaux privés investis dans Plasco, l’entreprise avait déjà obtenu une subvention de 9,6 millions de dollars de Technologies du développement durable du Canada, un prêt de 4 millions de dollars du ministère de la Recherche et de l’Innovation de l’Ontario ainsi qu’un prêt de 10 millions de dollars d’Exportation et développement Canada. L’investissement actuel porte à quelque 270 millions de dollars le montant total du capital investi dans Plasco. »

    Affaires étrangères et Commerce international Canada.

    La signature d’accords commerciaux crée des emplois et favorise la croissance économique et la prospérité au Canada

    Le ministre du Commerce international Peter Van Loan et le ministre des Ressources naturelles Christian Paradis accueillent favorablement la signature de 11 accords commerciaux entre des entreprises canadiennes et chinoises.

    Coentreprise entre le China Energy Conservation and Environmental Protection Group et le Plasco Energy Group Ltd.

    Le China Energy Conservation and Environmental Protection Group (CECEP) et le Plasco Energy Group Inc. ont signé un accord afin d’établir une société en coentreprise, CECEP-Plasco China Corp., dont le siège serait situé en Chine et qui serait détenue conjointement par les deux entreprises. Plasco a convenu que le système de conversion Plasco (PCS) serait fourni par Plasco en Chine seulement, par l’entremise de la coentreprise. Le CECEP a convenu que le CECEP et ses filiales utiliseront seulement le PCS de Plasco pour l’exploitation des projets en Chine visant à récupérer de l’énergie des déchets. La Chine enfouit actuellement plus de 160 millions de tonnes de déchets urbains solides par année, et ce nombre continue de croître en raison de l’urbanisation et du développement économique rapide du pays.