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Bonnes pratiques pour le stockage des matières à méthaniser

Hangar de stockage d’intrants solides secs, photo Frédéric Douard

L’ADEME vient de publier un guide pratique à destination des concepteurs, exploitants et spécialistes d’unités de méthanisation. Il a été réalisé dans le cadre du projet SAM (Stockage avant méthanisation) visait à mieux connaître et améliorer les pratiques de conservation du potentiel méthanogène des substrats lors de leur stockage avant d’être méthanisés. Les résultats se présentant sous forme d’un rapport des résultats du programme de recherche et également d’un guide pratique de recommandations.

Les installations de méthanisation à la ferme ou centralisées reçoivent généralement plusieurs flux de matières, et ce d’une manière régulière ou ponctuelle. La nature de ces déchets organiques est hautement variable :

  • -ils peuvent être facilement dégradables et fermentescibles, il s’agit par exemple des cultures intermédiaires, résidus d’élevage ou certains déchets agro-alimentaires,
  • -ils peuvent également être plus difficilement dégradables à l’exemple des résidus lignocellulosiques (i.e paille, canne de maïs).

La gestion de ces flux impose aux porteurs de projets, aux concepteurs d’installations, ainsi qu’aux exploitants la mise en oeuvre de stratégies de stockage de courte ou moyenne durée afin de préserver la matière et son potentiel méthane.

La collecte et le transport des matières doivent être organisés pour réduire au maximum le délai entre la production et le traitement. L’introduction dans le digesteur se fera le plus rapidement possible après réception permettant de limiter :

  • la perte de matière organique (MO) facilement biodégradable et donc le potentiel méthane,
  • les risques, pour les opérateurs, associés aux émissions de gaz de fermentation (NH3, H2S, …),
  • les émissions pendant le stockage (odeurs, pollution de l’air…),
  • les volumes et surfaces de stockages (réduction des coûts).

Certaines pratiques sont à privilégier pour limiter les pertes et les nuisances inhérentes au stockage. Afin de maximiser la rentabilité de la future unité de méthanisation, il est important de sensibiliser à la fois les porteurs de projet et les exploitants aux techniques de stockage afin de ne pas impacter la rentabilité générale de l’unité.

Ce guide a pour objectif d’aider les concepteurs, exploitants et spécialistes d’installations de méthanisation (à la ferme ou centralisées) dans la définition de stratégies de stockage des intrants.

>> Télécharger le guide : Guide méthodologique pour le stockage des intrants avant méthanisation

Frédéric Douard