A la veille de le nouvelle PPE, Emmanuel Macron ignore les acteurs de la transition énergétique
L’époque de la gouvernance environnementale à plusieurs collèges (entreprises, syndicats, ONG, collectivités…) semble révolue. Pour préparer ses annonces de novembre sur la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE), le président de la République a décidé de recevoir uniquement les grands patrons et les chercheurs du secteur de l’énergie.
Les acteurs de la transition alertent aujourd’hui le président de la République sur le risque qu’il y aurait à ne rien changer en matière d’énergie et que la PPE reste une coquille vide. Pourtant, il y a urgence à transformer notre système énergétique pour être à la hauteur de l’enjeu climatique et réduire les coûts futurs qui finiront par toucher tous les Français•es. Pourtant, 400 citoyen•ne•s interrogé•e•s dans le cadre du Débat national sur la transition énergétique ont appelé de leurs vœux une accélération de l’essor des énergies renouvelables en France. Ils étaient également une majorité (71%) à vouloir d’autres fermetures de réacteurs nucléaires que Fessenheim.
Lors de cette contre-réunion publique, les acteurs de la transition énergétique ont rappelé leurs principales attentes pour une Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) ambitieuse et respectueuse des objectifs de la loi de transition énergétique :
- Décider et engager maintenant la fermeture de réacteurs nucléaires pendant le quinquennat et à horizon 2028 (en plus de ceux de Fessenheim) pour faire de la place aux énergies renouvelables et limiter les coûts et les risques croissant associés à cette énergie.
- Booster l’efficacité et la sobriété énergétiques, en particulier dans le secteur du bâtiment, en leur dédiant plus de moyens pour arriver à 700 000 rénovations annuelles. Le nombre de logements rénovés est encore trop faible et les rénovations menées, trop peu performantes. Résultat : la consommation d’énergie est repartie à la hausse en France depuis 2014.
- Fermer les centrales à charbon sans les reconvertir en centrale à biomasse. Il n’est pas envisageable d’ouvrir la porte à de nouvelles centrales comme à Gardanne ou La Mède et de faire reposer la transition énergétique de la France sur des importations massives de biomasse, issues de la déforestation et fortement émettrices de gaz à effet de serre.
Aujourd’hui, les acteurs de la transition énergétique (associations, professionnels des énergies renouvelables, collectivités, PME, citoyen•ne•s) savent que les emplois de demain sont dans la transition écologique. Ils et elles attendent du Président qu’il accorde toute son attention à leurs propositions concrètes et rationnelles.
Je suis tout à fait d’accord avec cet article à part sur une des conclusions des « acteurs de la transition énergétique ».
Ok pour l’efficacité et la sobriété énergétique, ok pour la reconversion des centrales charbon mais je ne comprends ce que vient faire l’arrêt des réacteurs nucléaires la-dedans !
L’urgence c’est le climat ! et la sauvegarde de la biodiversité. Pas la dénucléarisation de la France. Traitons les problèmes par priorité !