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Première usine de production de biocarburant au Burkina Faso

Belwet Biocarburant SA a inauguré la première usine de production de biocarburant et diverses huiles végétales au Burkina Faso, le jeudi 15 juillet 2010 dans la zone industrielle de Kossodo, à Ouagadougou. Cette cérémonie, parrainée par le président de la Commission de l’UEMOA, a été présidée par le ministre des Mines, des Carrières et de l’Energie, représentant le Premier ministre.

Le biocarburant fait d’huile raffinée de jatropha curcas ; le biodiesel ; le savon de lessive et de toilette Belwet à base d’huile dominante de jatropha curcas ; le compost à base de tourteau de jatropha curcas ; l’aliment à bétail à base de tourteau de balamites et la glycérine pour la cosmétique et les usages médicinaux ; tels sont les produits qui sortiront de cette usine de production installée dans la zone industrielle de Kossodo à Ouagadougou. L’unité pilote qui vient d’être inaugurée est une première et elle est une solution à la crise énergétique, selon le ministre des Mines, des Carrières et de l’Energie, Kader Cissé, représentant le Premier ministre.

C’est une infrastructure qui comprend un bâtiment central logeant les presses et le système de raffinerie, un magasin de stockage des graines de jatropha curcas et des balamites aegyptiaca, une aire de séchage de 500 m2, des bassins d’épuration et de traitement des graines de balamite, un château d’eau, un jardin de basilique et de citronnelle pour servir de parfum au savon, et un local servant de bureaux.

Un autre magasin destiné au stockage des produits finis et une unité de savonnerie sont toujours en construction. Le fonctionnement de l’usine sera assuré dans un premier temps par une équipe de 45 personnes composée d’ingénieurs, de techniciens, de gestionnaires, de juristes et d’ouvriers. Selon le responsable technique de l’usine, Mahamadi Siemdé, la production est de 30 000 tonnes de graines pour 5 000 litres de biocarburant.

Le promoteur de ce biocarburant, le Larlé Naaba Tigré, s’est beaucoup investi pour la réalisation de ce projet. C’est, selon lui, une manière concrète de contribuer au développement économique du pays. “Cette usine garantit l’achat de toute la production de graines de jatropha auprès de nos braves producteurs… Modestement mais sûrement, cette unité pilote contribuera à la lutte contre la pauvreté en résorbant un peu le taux de chômage”, a-t-il déclaré.

Le président de la commission de l’UEMOA, Soumaïla Cissé, qui a parrainé cette cérémonie, a salué les actions de l’association “Belem Wend Tiga” présidée par le Larlé Naaba. “De l’éducation à la santé en passant par l’humanitaire, les activités culturelles, culturales et industrielles font de ce ministre du Mogho Naaba un chef polyvalent, avisé et généreux”, a-t-il confié au promoteur de la filière jatropha.

Chaque année, l’UEMOA, à travers son département de l’énergie, permet à cette association de réaliser une pépinière moderne d’une capacité de 500 000 pieds à racines. Soumaïla Cissé a aussi félicité le Larlé Naaba, car l’initiative participe à la lutte contre la dégradation de l’espace agricole pour le renforcement du massif forestier et à la réduction des gaz à effet de serre.

Le Brésil joue le rôle de leader mondial en matière de biocarburant. Le développement de moteur fonctionnant à 100% avec l’alcool fut un succès pour ce pays dans les années 1980. Géant mondial de production agricole et surtout précurseur dans le domaine des biocarburants avec 52% de la production mondiale de biosethanol, le Brésil a une expérience dans l’agrobusiness qui lui a permis d’accéder à sa souveraineté énergétique. Elle a servi de leçon au Burkina Faso qui compte étendre les résultats de cette expérience à l’ensemble du territoire national et à d’autres pays de la sous-région.

En marge de cette inauguration, l’association “Belem Wend Tiga” a récompensé les 10 lauréats du concours de musique sur la promotion du jatropha et la balamite. Le 1er prix, d’une valeur de 250 mille francs CFA plus une moto, est revenu à l’artiste en herbe Yacouba Zoungrana dit Zibass, par ailleurs étudiant en 3e année de droit. Le 2e a reçu 200 mille francs CFA, le 3e 150 mille francs CFA, le 4e 100 mille francs CFA et le 5e 50 mille francs CFA. Les 5 autres lauréats ont reçu chacun 25 mille francs CFA.

Xavier T. Belemgnégré, L’Observateur Paalga

Source : www.lefaso.net du 16 juillet 2010

2 réponses
  1. Viaut dit :

    Bonjour
    Ou en êtes vous de votre projet ?
    Je travaille sur un projet d’électrification rurale hybride qui semble très complémentaire avec le votre;
    nous cherchons a garantir l’approvisionnement des groupes électrogènes utilisés en heure de pointe avec du biocarburant.
    Notre matériel est conçu pour une durée de vie longue en conditions climatiques sévères. Il peut être utilisé seul sur un village non raccordé ou en appoint réseau pour renforcer ponctuellement sans modification.
    Une version est prévue pour fournir de l’air chaud dans la journée avec une ventilation permanente, le séchage des céréales fruits ou autres produits est facilité. Le surcoût du séchage est très faible et son financement peut être séparé de la production électrique, le coût d’utilisation quant a lui est nul hormis le dépoussiérage des ventilations.
    Je suis a votre disposition si vous désirez discuter de votre projet et/ou d’une collaboration.
    Salutations
    J.P.Viaut
    jpviaut@cmc-energies.fr

  2. AIGO -N.E.Gui dit :

    Les ONG AIGO; N.E.Gui réunis en consortium viennent auprès de votre responsabilité solliciter votre assistance pour les possibilités de collaboration ou partenariat avec des personnes physiques ou morales qui sont intéresses au Biocarburant notamment le JATROPHA.

    Avec le partenariat des paysans nous avons 415 hectares dont 30 ont déjà commencé la production et nous comptons avoir 10000 hectares d’ici 2015.