Bilan détaillé de dix ans de plan biogaz en Bretagne et Pays de la Loire
Article paru dans le Bioénergie International n°51 de septembre-octobre 2017

Unité de méthanisation agricole, photo AILE
Chiffres clés de la filière biogaz en Bretagne et Pays de la Loire
Les résultats qui suivent ont été obtenus à partir des données des dossiers de demandes de subventions pour les unités agricoles et territoriales et à partir des données Sinoe pour les unités industrielles et les ISDND. Il ne s’agit donc pas d’un état des lieux des unités en fonctionnement.
Au premier janvier 2017, les unités identifiées, en fonctionnement et en projet, tous secteurs confondus, étaient donc susceptibles de produire à terme 1748 GWh par an en Bretagne et Pays de la Loire.

Évolution du nombre et de l’énergie primaire cumulés des unités répertoriées (fonctionnement et projet) en Bretagne et Pays de la Loire tous secteurs confondus – Janvier 2017
Parallèlement, à cette même date, la puissance électrique déjà installée sur les deux régions, tous secteurs confondus, était de 67,3 MWé. La production électrique prévisionnelle correspondante était de 482 GWh/an, avec un rendement théorique moyen de 40 % par rapport à l’énergie primaire déclarée.
Les projets d’injection biométhane représentaient quant à eux, toujours à la même époque, plus de 5265 Nm³ CH4/h, soit l’équivalent de 52,65 MW PCI.
L’approvisionnement en intrants et la valorisation thermique
Profil des unités à la ferme et territoriales
On observe en Bretagne des d’unités de cogénération à la ferme dont la puissance se situe entre 100 et 300 kWé, alors que les puissances de ces mêmes unités en Pays de la Loire sont généralement inférieures à 100 kWé.

Installation de méthanisation agricole dans l’ouest de la France, photo AILE
Les unités territoriales sont plus développées en Pays de la Loire, ce qui explique en partie le fait que l’injection de biométhane dans le réseau soit à ce jour plus fréquente dans cette région.
Approvisionnement en intrants
Les unités à la ferme participent à la valorisation des substrats agricoles qui représentent plus de 80 % des tonnages entrants. Avec 73 % d’effluents d’élevage en moyenne, les unités à la ferme peuvent prétendre au maximum de la prime « effluents d’élevage » du tarif d’achat.
Les unités centralisées valorisent plus de déchets industriels, mais la part d’effluents d’élevage reste très importante (moyenne nationale à 5 %).

Approvisionnement en substrats, AILE
Les unités à la ferme valorisent leur énergie thermique principalement par autoconsommation (chauffage élevage ou traitement digestat) ou/et par création d’activité de séchage par exemple. Les unités centralisées valorisent principalement leur énergie thermique par des tiers et le traitement du digestat.

Valorisation énergétique, AILE
Le taux d’efficacité énergétique prévisionnel est en moyenne de 64 % pour les projets à la ferme et de 70 % pour les projets centralisés. Le calcul du taux de valorisation énergétique a été réalisé comme suit : électricité vendue + chaleur valorisée hors processus/énergie primaire x 0,97 selon la définition de l’arrêté du 19 mai 2011.
Contacts : AILE à Rennes (02 99 54 63 23) et à Nantes (02 40 16 37 81) – info@aile.asso.fr – www.aile.asso.fr
Frédéric Douard, d’après le bilan du Plan Biogaz 2007-2017 Bretagne et Pays de la Loire, réalisé par AILE et disponible in extenso à cette adresse : www.aile.asso.fr
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