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Décharge de Castries : toujours pas de valorisation du biogaz

Les torchères dissipent le gaz brûlé, image Montpellier Agglomération

Dans le cadre de sa politique en faveur du tri sélectif et de la valorisation des déchets, Montpellier Agglomération a choisi, en novembre 2002, de mettre en place une filière globale de traitement et de valorisation des déchets ménagers, avec pour élément central la réalisation de l’unité de méthanisation Amétyst.

L’installation de stockage des déchets ménagers non dangereux implantée sur la commune de Castries fait partie de cette filière. Il reçoit deux types de déchets :

  • les résidus principalement issus du traitement des déchets ménagers par l’unité de méthanisation Amétyst comprenant du stabilisât (résidus organiques stabilisés issus de la méthanisation et non valorisables en support de culture) ainsi que des refus de tri ;
  • des encombrants ménagers issus des déchèteries ;
  • des déchets d’activités des services municipaux non valorisables.

Afin de réduire les nuisances olfactives qui ont pu être observées à l’extérieur du site, Montpellier Agglomération a mis en service depuis le 8 juillet dernier un nouveau système de captage et de traitement du biogaz. La production de biogaz mesurée sur le site est faible du fait de la nature des déchets enfouis, pauvres en matière organique. Néanmoins, afin d’améliorer le contrôle des émissions de biogaz qui est un gaz odorant susceptible d’être perçu à l’extérieur du site selon les conditions météorologiques, un système de dégazage du massif de déchets au fur et à mesure de son exploitation est opérationnel depuis le 8 juillet dernier. Le massif, mis en dépression par des drains, produit un biogaz brûlé dans une torchère à 900°C. Ce nouveau système est constitué :

  • d’un réseau horizontal (110 mm) de captage et de drainage des biogaz,
  • de trois puits verticaux,
  • d’un réseau de collecte et de transport (150 mm) des biogaz vers une unité mobile de brulage des biogaz.

Coût des travaux : 530 000 euros HT financés à 100% par Montpellier Agglomération.

Même si les problèmes de pollutions locales semblent avoir été résolus, on ne peut s’empêcher de regretter qu’aucune valorisation soit du gaz soit de l’énergie produite n’ait pour l’instant été mis en œuvre.

F. Douard, Bioénergie International

1 réponse
  1. PIAU dit :

    Ironiquement je vous rassure.
    Non les pollutions locales n’ont pas été du tout résolues et sont de plus en plus présentes autour du site ! Ce qui n’a pas encore été dit officiellement par l’Agglomération de Montpellier c’est que l’usine Amétyst ne fonctionne toujours pas comme elle devrait et ses déchets non-stabilisés continuent toujours à être enfouis en lieu de cette Installation de Stockage de Déchet Non-Dangereux .
    De plus la « réception définitive » d’Amétyst prévue en avril 2009 n’étant toujours pas sujet du jour ( février 2012 ) suite à différents incidents et incendie ( Septembre 2010 avec remise en fonctionnement prévue en avril 2012 ) .
    C’est à cause de ces déchets non stabilisés ( déchets qui aurait dû devenir composte mais jugés irrecevables) que ces torchères ont été installées à la hâte installation non-conforme des tuyères d’aspirations.
    Ne parlons pas non plus des produits masquants vaporisés afin de tenter de cacher les odeurs.
    Alors oui valorisons la combustions des biogaz mais avant tout éliminons la pollution olfactive , générée aussi , soit dit en passant ,par les gaz de combustions de ces torchères .