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Rappel des objectifs de la France à 2020 en matière de chauffage domestique au bois

Poêle à accumulation Vera de Oliger

Le Plan d’Action National en faveur des Energies Renouvelables a fixé en 2008 un objectif de développement d’appareils de chauffage au bois domestique : il s’agit d’équiper la France, à l’horizon 2020, d’un parc de 9 millions de produits en fonctionnement contre 7 millions actuellement, et cela à consommation de combustible égale, soit 7,4 Mtep, ne mobilisant donc pas de ressource bois supplémentaire.

Cet objectif n’est réalisable qu’avec la mise sur le marché d’appareils performants à haut rendement et peu polluants pour équiper de nouveaux logements et remplacer d’anciens équipements. En effet, une part importante du parc actuel est constituée par des appareils à faible rendement énergétique et émetteurs de polluants. Jusqu’à une période relativement récente, le chauffage au bois présentait, pour une partie des consommateurs, avant tout un attrait de convivialité ; c’était, parallèlement, un système de chauffage robuste et économique pour les personnes produisant leur propre bois ; moyennant quoi l’efficacité n’était pas la première priorité des consommateurs, ni celle des constructeurs. L’année 2000 marque un véritable tournant lorsque l’ADEME et les constructeurs d’appareils de chauffage au bois créent le label Flamme Verte avec la volonté de faire progresser à la fois les performances énergétiques et environnementales des équipements et, ce faisant, de développer ce marché :

  • améliorer la performance des modes de chauffage au bois, c’est réduire les consommations de bois, faire des économies, réduire les manipulations et fortement diminuer la pollution de l’air
  • développer le marché, c’est augmenter l’activité économique, créer des emplois, entretenir la forêt et les paysages tout en contribuant à l’objectif français de lutte contre les changements climatiques

Ainsi, tous les appareils actuels labellisés Flamme Verte présentent un rendement minimum de 70 % et des émissions de monoxyde de carbone inférieures à 0,3 % du volume des fumées. Depuis 2011, un critère sur les émissions de poussières a également été mis en place pour les appareils les plus performants (émissions de poussières inférieures à 125 mg/Nm3). En effet, le Plan particules publié le 28 juillet 2010 identifie le chauffage au bois domestique comme une des sources principales d’émissions de particules fines en France – ceci étant dû à l’ancienneté globale du parc en fonctionnement – et se fixe comme objectif une réduction de 30 % des émissions de particules fines d’ici 2015. Pour y parvenir, chaque secteur d’activité doit réduire sa contribution propre.

Le secteur du chauffage au bois ne peut y parvenir qu’en poursuivant l’amélioration de la qualité de combustion des appareils, via, par exemple, des programmes structurés de recherche et développement, et en accélérant le remplacement du parc ancien existant. La modernisation du parc a déjà démarré, avec un effet positif sur la réduction des émissions annuelles de particules dues au chauffage domestique au bois, comme le montre l’étude de l’ADEME réalisée par Energies Demain et le CITEPA. Le crédit d’impôt, qui a démontré son efficacité à développer le marché depuis son lancement en 2005, a été aménagé en 2010 pour favoriser le remplacement des appareils anciens polluants par des appareils propres et sobres. Il convient de poursuivre et d’amplifier cette dynamique afin d’atteindre à la fois les objectifs d’amélioration de la qualité de l’air en 2015 et de consommation d’énergie renouvelable en 2020.

Virginie SCHWARTZ, Directrice Générale Déléguée de l’ADEME

Extrait de l’annuaire du SER 2013 des acteurs industriels français du chauffage au bois domestique

1 réponse
  1. J’espere qu’on donnera aussi des moyens a la filiere bois energie de contribuer a l’amelioration des performances en proposant sur le marche des combustibles plus secs, résultat qui ne viendra qu’avec la structuration de la filière (vs travail au noir, concurrence deloyale, hausse de tva, hausse du cout des transport, hausse des prix de la ressource)