Tri, biogaz et compost pour Canopia, le nouveau centre de traitement des déchets de Bayonne
Les travaux de réalisation du futur pôle de valorisation des déchets de l’agglomération bayonnaise viennent de débuter à la mi-novembre 2011 sur le territoire de Bayonne, au lieu-dit de Batz. Le groupement Urbaser – Urbaser environnement – DHA (cabinet d’architectes) a été choisi par le syndicat Bil Ta Garbi, suite à une procédure de mise en concurrence, pour assurer la conception, la construction et une partie de l’exploitation.
Le futur pôle de valorisation des déchets, prévu sur le site de Batz (Bayonne-Nord), comprendra :
Une unité de tri / méthanisation / compostage des déchets ménagers
D’une capacité de 80 000 tonnes par an, elle réceptionnera les déchets résiduels (poubelles noires). Le procédé retenu permettra de les valoriser à plus de 50% :
- en les transformant en biogaz puis en énergie électrique dont la moitié sera revendue à EDF, l’autre réaffectée au fonctionnement du site.
- en compost qui sera utilisé comme engrais dans l’agriculture.
Le procédé de méthanisation retenu est celui de la filiale d’Urbaser, Valorga. Ce procédé existe depuis 20 ans et dispose de 72 références dans le monde. Il permet la production de biogaz valorisable en énergies et d’un compost de qualité agronomique. Au final, moins de 50 % de déchets résiduels entrants seront enfouis à Zaluaga Bi à Saint-Pée-sur-Nivelle.
Un centre de tri des emballages
D’une capacité de 15 à 20 000 tonnes par an, il réceptionnera les déchets recyclables, emballages et journaux-revues-magazines, triés en amont par les habitants, qui seront séparés par catégorie puis transférés vers les filières de recyclage.
Par ailleurs, le site accueillera un circuit et un espace pédagogiques pour sensibiliser le public à la gestion des déchets ainsi que les bureaux du syndicat Bil Ta Garbi.
Le groupement Urbaser intégrera dans le dossier de demande d’autorisation d’exploiter les quatre points de vigilance qui ont été énoncés dans les conclusions favorables du commissaire enquêteur à l’issue de l’enquête publique de la demande de déclaration d’utilité publique. Il s’agit de la gestion des nuisances (bruit, trafic routier, qualité des eaux), de la gestion des odeurs, de la mise en valeur des boisements conservés sur le site et l’ouverture au public, de la mise en œuvre de campagnes de communication et d’explication sur la conception et le fonctionnement du site
Résultats attendus :
- 80 000 tonnes de déchets ménagers traités
- 20 000 tonnes de produits recyclés
- 20 000 tonnes d’encombrant et déchets verts valorisés
- 30 000 tonnes de compost produit chaque année.
- 3 300 tonnes d’engrais chimiques économisés.
- 1 500 hectares de terrains agricoles amendés en compost
- 25 000 MWh d’énergie produite chaque année
- 12 500 MWh d’électricité revendue à EDF : correspond à la consommation annuelle de 10 000 habitants.
- 12 500 MWh de chaleur pour les besoins du site..
- 50 emplois créés.
Canopia qui mobilise 60 millions € d’investissements entrera en fonctionnement en 2013.
>> Plus d’information sur www.canopia.info
Frédéric Douard, Bioénergie International
Bonjour,
Il convient,me semble t-il nécessaire de replacer ce projet dans le contexte local,même si en ce qui me concerne je reste un inconditionnel de la méthanisation et de la gazéification des déchets comme le prévoit le projet Cho power!
Ci-dessous un commentaire que j’ai publié sur les forums du Pays Basque entre autres.
CANOPIA…A PIED D’ŒUVRE !
C’est avec une grande émotion que nous apprenons la venue parmi nous de l’équipe d’URBASER-ENVIRONNEMENT prête à passer à l’action EN PLEINE ZONE URBAINE sur le fameux site de BATZ,site choisi par nos chers élus siégeant à BIL TA GARBI par une PROCÉDURE D’EXPROPRIATION EN COURS,avec le soutien officiel du DÉPUTÉ-MAIRE de BAYONNE et de la majorité du CONSEIL MUNICIPAL,des ÉLUS de AGGLOMÉRATION ….et du CONSEIL GÉNÉRAL.Sauf à ne rien voir,rien entendre et ne rien dire,il est quand même regrettable et inadmissible que l’argent des contribuables serve à financer un projet de cette importance qui ne fera que dégrader le cadre de vie,augmenter les problèmes de circulation et de sécurité routière,auxquels s’ajoute les éventuels désagréments dus aux incidents techniques toujours possibles.
Dans tous les cas de figure, outre le fait du prince,l’implantation de ce projet sur le site de BATZ est sur le plan urbanistique et logistique un choix absurde.Ouvert sur l’intérieur du PAYS BASQUE d’où arriverons des milliers de tonnes de produits recyclables et de déchets,à l’embranchement des trois villes principales de l’agglo,le terrain de LANDA TIPIA est le mieux situé pour ce projet,y compris l’expédition des dizaines de milliers de tonnes destinées à L’ENFOUISSEMENT en attendant,peut être,d’ici la saint glinglin,une unité de VALORISATION ÉNERGÉTIQUE.Avec cette politique,les coûts TONNE/KM transportée ont-ils été évalués à leurs justes valeur tout comme les avantages et inconvénients du projet sur le site de BATZ ?
Lorsque dans le quotidien régional, je lis et je ne dois pas être le seul,que « l’accueil reste clos,sauf pour les entrées et sorties de camions »cela signifie t-il,vue la rotation et le nombre de camions,même avec une ouverture-fermeture rapide que,dans la conception du projet,il n’est pas prévu de SAS d’entrée et de sortie en dépression ? Quitte à investir autant le faire comme il faut !
Si nous ne connaissons pas les modalités des « marchés de sous-traitance »,sous le contrôle de nos chers élus,nous ne pouvons que nous satisfaire pour les entreprises locales participant aux travaux du gros œuvre.Espérons pour l’économie locale qu’il en sera de même pour les entreprises du second œuvre et que l’on n’assistera pas à des marchés de sous-traitance les défavorisant.Concernant les équipements industriels,souhaitons également que les industriels locaux et nationaux bénéficient un tant soi peu de cette manne financière,contrairement à la sous-traitance ITALIENNE faite par URBASER-ENVIRONNEMENT pour un projet dans les LANDES concernant la fabrication de BIORÉACTEUR-STABILISATEUR ,BRS dont l’investissement est inutile dans la mesure ou les élus mettent en œuvre la COLLECTE SÉLECTIVE DES FERMENTESCIBLES (FFOM)………..
Voici ce qu’en pense l’ADECH,association des habitants de BAYONNE nord contre le projet de BATZ .Association que je soutiens sur le fond du problème,à savoir l’implantation sur le site de BATZ.!
Ou en est l’usine d’ordures CANOPIA à BATZ ?
Bil ta Garbi n’est toujours pas propriétaire du terrain de Batz.
Ses dirigeants n’avaient pas prévu la résistance des propriétaires qui ne veulent pas vendre ni celle du locataire a qui on a proposé des terrains de remplacement tout à fait inadéquats.
Il faut rappeler ici les inconvénients principaux attachés à ce terrain.
D’abord l’urbanisation du quartier.
Il y a actuellement 4.000 habitants dans un rayon d’un km.
Bil ta Garbi ne les prend pas en compte, car ses responsables utilisent une carte IGN de 1995! Or, selon les plans du service d’urbanisme de la ville de Bayonne il y aura au moins 4.000 personnes de plus dans 5 ans.
En effet on prévoit :
625 logements au Séqué,
800 à 1000 logements à Pinède et au moins 100 dans la zone d’urbanisation le long de la RD 817.
Sans oublier de compter les habitants des futurs quartiers de Sainsontan et des Vallons, à raison de 3 habitants par logement.
8.000 bayonnais vivront donc à moins de 1km de cette usine dans 5 ans.
Et, les vents dominants venant d’ouest-nord-ouest… …UN Bayonnais sur SIX vivra sous le vent délétère de l’usine !
Le terrain choisi est trop petit.
En effet, plus du 1/3 est inutilisable à cause de la présence de 2 talwegs de 18m de profondeur.
Il n’y a donc pas 7ha, 3 disponibles pour une usine TMB, mais seulement 4ha, 2.
Et comme le reconnaissent eux-mêmes les dirigeants de Bil ta Garbi : « il n’y a aucune réserve foncière » donc aucune possibilité d’extension.
Car le terrain est coincé entre :
l’autoroute,la RD 817,le chemin de Latxague et les 2 talwegs.
La conséquence de cette exiguïté est que l’on ne pourra pas y entreposer le compost au delà d’un mois. Il faudra « l’externaliser»(sic) ! Oui, mais où ?
On ne trouve sur ce point aucune réponse écrite dans les dossiers de Bil ta Garbi.
Et M.Carrère, son Directeur, affirme sans sourciller qu’on l’enverra « dans des hangars ou des auvents dans les Landes ».
Il faudra donc construire des « auvents » et des hangars pouvant accueillir 30.000 tonnes de compost au total, en 2 épandages par an.
À condition que le compost soit stabilisé, sinon, pour les Landais aussi, les odeurs seront insupportables!
Dès sa mise en route, l’usine devra tourner à son maximum, soit 83.000 tonnes. L’augmentation de la population dans les 20 ans qui viennent ne pourra donc être compensée que par l’amélioration du tri à la source. Qui fera face aux coûts supplémentaires? C’est un pari risqué; et si ça ne marche pas ?
Actuellement se pose la question de Bizi Garbia (Syndicat collecteurs des déchets de nos voisins de St Jean de Luz, entre autres). Où seront traités les déchets de toute les communes de Bizi Garbia ? À Batz ?
C’est totalement impossible. On a vu qu’il n’y a pas la place.
Bil ta Garbi prendrait donc la direction et le traitement des déchets de Bizi Garbia, sur le site de Batz?
Mais au niveau Européen l’enfouissement direct sera définitivement interdit en 2025. Donc 10 ans après la construction de Batz, le problème va se poser de façon encore plus aigüe : faudra-t-il construire une nouvelle usine TMB ?
Cela n’est ni sérieux, ni pensé.
La circulation déjà difficile va devenir impossible.
A qui peut-on faire croire que l’installation d’un feu rouge, sur une voie à grande fréquentation – pour permettre à 202 camions (101 entrant et 101 sortant) de couper la circulation – « ne dégradera pas de manière significative l’écoulement du trafic sur la RD 817 »?
C’est pourtant la conclusion des Commissaires de l’enquête publique.
Ces spécialistes – aucun d’entre eux ne présentant une référence de carrière dans les transports (1) se basent sur une étude faite par Egis Mobilité, absente du dossier mis à la disposition du Public.
La seule étude, initiée par le Conseil Général et présente dans le dossier – bien que datée de septembre 2010 et signée de la société EREA – a été conduite en… 2005 !
Elle dénombrait 17.000 véhicules, dont 5,9 % poids lourds.
En fait, en 2011, il y a déjà près de 19.000 véhicules, dont 8,5% de poids lourds…
Mais là où l’on reste sans voix, c’est quand on lit, dans cette même étude, qu’Egis Mobilité prévoit 13 véhicules supplémentaires en période de pointe le matin et en… 2028 (soit dans 17 ans)! Oui, 13 véhicules de plus, pour 4.000 nouveaux habitants qui donc, selon toute probabilité, se déplaceront en masse à pied, hors de ces quartiers excentrés.
Cette étude est-elle sérieuse ?
(1) Il y avait d’anciens banquiers, entre autres.
ADECH
http://www.adech.fr/
Association de Défense de l’Environnement des Citoyens Habitants Bayonne-Nord.
A CHACUN D’EN TIRER DES CONCLUSIONS……
BONNE FIN D’ANNÉE A TOUS !