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La Banque Mondiale finance la création des marchés carbone dans les pays du Sud

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Ross Béthio, Sénégal, photo Frédéric Douard

Le 8 décembre 2010, en marge des négociations climatiques de Cancun, le Président de la Banque Mondiale, Robert B. ZOELLICK a annoncé la création du Partenariat pour le Développement des Marchés du Carbone[1].

Opérationnel dès 2011, ce fonds vise une capitalisation de 100 millions de dollars. Il a reçu le jour de son lancement au Mexique des promesses de financement de plus de 20 millions de dollars. Comme a précisé le ministre du Changement climatique et de l’Efficacité énergétique, Greg Combet « Un marché du carbone de grande envergure et fonctionnant de manière effective aidera les pays à réduire la pollution due au carbone de la manière la plus juste, efficiente et coût-efficace qui soit. ».

Nous évoquons constamment dans ces colonnes (Les Afriques) l’urgence pour les africains de développer des marchés carbone sur le continent. D’après la Banque Mondiale, les pays en développement qui se donnent les moyens de recourir aux instruments de marché pour porter à l’échelle supérieure leurs efforts d’atténuation du changement climatique vont désormais avoir accès à un appui d’ordre technique et financier grâce aux ressources mobilisées par le Partenariat pour le Développement des Marchés du carbone. M. ZOELLICK rappelle que « Ce nouveau partenariat, qui réunit les nations développées et en développement, aidera les pays à se préparer à la mise en place de dispositifs intérieurs d’échange de quotas d’émissions, et autres instruments de marché, pour atteindre leurs objectifs nationaux en matière d’atténuation. Le fait que les pays en développement recherchent un appui pour développer pleinement leurs marchés à cet égard témoigne de l’élan dans le sens d’une action au niveau national dans le domaine climatique. Ces pays n’attendent pas : cela s’inscrit dans leurs objectifs de développement et ils ont entrepris de lancer le mouvement. »

Africains ne restons pas en marge du mouvement, développons rapidement nos marchés de carbone en s’appuyant notamment sur ce fonds de la Banque Mondiale qui permettra de financer aussi bien les initiatives techniques, politiques et opérationnelles en lien avec l’émergence du trading carbone.

Thierry Téné, Directeur de A2D Conseil

Thierry Téné

[1] http://go.worldbank.org/HMHGOI2O00

Source : Le blog de Thiery Téné

Article publié sur le site web de l’hebdo économique Les Afriques le 16 décembre 2010

1 réponse
  1. culture dit :

    Thiérry, je suis tellement ému par ton appel, que je voudrais tout simplement ajouter qu’une sensibilisation permanente et efficace est importante pour réveiller nous les africains surtout ceux de la zone équatoriale qui honnêtement appréhendent pas encore le danger que présente le carbone.
    Pour une petite histoire , en discutant avec un jeune dans la commune de MFOU (Cameroun) sur l’urgence de trouver de nouvelle solution pour limiter la déforestation, il m’a rétorqué je cite: ce n’est pas le petit bois que nous coupons qui viendra libérer le carbone dans la nature.
    Pourtant la bourgade de MFOU vit des changement climatique remarquable même par les plus analphabètes dans le domaine de la protection de environnement:les chaleur élevées, le désordre du calendrier des pluies qui a bouleversé le calendrier agricole les tempêtes qui ont laissé plusieurs familles sans toit.

    Je profite alors de cette note pour vous informer que nous sommes en train de réfléchir sur les stratégie de sensibilisation des population à la déforestation à MFOU, sur les stratégie de faire pression à la mairie à fin de nous aider, sur les stratégie de reboiser la villes de MFOU mais face au moyen!!!! donner nous la piste capable de nous aider à acquérir un financement.
    merci