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Pour une meilleure acceptation des éoliennes et centrales à biomasse par la population

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Centrale de cogeneration au bois de Recklinghausen en Allemagne, 16 MWe, photo Okotech GmbH

Centrale de cogeneration au bois de Recklinghausen en Allemagne, 16 MWe, photo Okotech GmbH

La transition énergétique, en Allemagne comme partout, est parfois difficile à l’échelle locale : les éoliennes et les centrales à biomasse ne sont souvent bien acceptées qu’à condition qu’elles ne soient pas à proximité directe des habitations. Un projet de l’Université de Kassel (Hesse) vise donc à développer des mesures permettant de rendre les processus de planification et d’autorisation de telles infrastructures plus compréhensibles et plus ouverts.

Lancé en Avril 2013, ce projet de recherche est intitulé « Décisions à propos des systèmes d’énergie décentralisés dans la société civile ». Il vise à la compréhension des conflits à propos d’installations décentralisées d’énergie renouvelables et à trouver des points de départ pour les exprimer de manière constructive et pour minimiser leurs effets. « Les installations énergétiques décentralisées planifiées et mises en place dans le cadre de la transition énergétique génèrent régulièrement l’opposition de la population locale, car elles sont souvent construites dans des endroits qui n’ont pas d’expérience de cohabitation avec des équipements techniques et industriels,  » explique le professeur Alexander Rossnagel, chef de projet et directeur de la spécialisation de droit des technologies et de la protection de l’environnement au sein du département de droit public de l’Université de Kassel. « Des conflits apparaissent donc souvent à cause d’une participation insuffisante du public. »

Pour réduire ce potentiel de conflits, le projet analyse divers processus de planification et d’autorisation d’éoliennes et de centrales à biomasse dans le Bade-Wurtemberg. Les processus de planification et d’autorisation sont développés d’une façon telle qu’ils permettront de faire participer la population aux décisions en amont du processus, d’une manière compréhensible et influente. L’impact social et environnemental de telles infrastructures, et donc l’acceptation et l’acceptabilité des décisions les concernant devraient ainsi s’améliorer.

Alexander Roßnagel

Alexander Roßnagel

La spécialisation de droit des technologies et de la protection de l’environnement au sein du département de droit public de l’Université de Kassel travaille sur ce projet avec l’Institut de recherche socio-écologique de Francfort-sur-le-Main (Hesse) et l’entreprise « Team Ewen ». Le projet est également soutenu par le Ministère d’Etat de Bade-Wurtemberg, le Ministère de l’environnement, du climat et de l’énergie du Bade-Wurtemberg et l’Union pour la nature (NABU) de Bade-Wurtemberg pour sa mise en oeuvre pratique. Le Ministère fédéral de l’enseignement et de la recherche finance ce projet à hauteur de 370.000 euros.

Contact : Alexander Roßnagel, spécialiste du droit des technologies et de la protection de l’environnement, département de droit public, Université de Kassel – tél. : +49 561 804 3130 – a.rossnagel@uni-kassel.de

Origine : BE Allemagne numéro 642 (17/01/2014) – ADIT – www.bulletins-electroniques.com

1 réponse
  1. guido van vfelthoven dit :

    Une information correcte en amont au sujet de l’onshore implique trois impératifs.
    Un : expliquer aux gens que si chaque MWh éolien injecté dans le réseau économise une certaine quantité de CO2 s’il se substitue à un MWh thermique, le bilan se fait au bout de l’année en soustrayant de l’économie CO2 correspondant à la production annuelle, les émissions liées à la surconsommation de combustible nécessaire pour intégrer la production éolienne au réseau sans perturber le nécessaire équilibre de celui-ci. Si cette économie est marginale il faudra se justifier à ce sujet.
    Deux : Expliquer aux gens que si c’est pour remplacer le nucléaire et ses dangers, il faut tenir compte du très faible taux de substitution de l’éolien (6% en Allemagne selon EoN)) et qu’une centrale nucléaire de 1000MW nécessite donc 8000 éoliennes de 2MW.
    Trois : expliquer aux gens que malgré tous ces inconvénients ils devraient admettre la déstructuration du patrimoine paysager, la dégradation de leur qualité de vie (nuisances sonores, dépréciation immobilière) et leur facture d’électricité en forte hausse. Et répondre à la question : s’il faut absolument de l’éolien, pourquoi ne pas se limiter au seul offshore qui est nettement plus performant, a une contribution bien plus significative à la réduction des gaz à effet de serre et ne gêne personne ?