Le parc de chaufferies automatiques au bois en Bourgogne-Franche-Comté début 2023
La chaufferie biomasse du réseau de chaleur du quartier Sainte Geneviève à Auxerre, photo Coriance
L’association FIBOIS Bourgogne-Franche-Comté vient de publier les données actualisées au 1er janvier 2023 du parc de chaufferies biomasse automatiques industrielles et collectives en Bourgogne-Franche-Comté. On peut y lire qu’à cette date, 1083 chaufferies bois sont en fonctionnement dans la région et qu’elles totalisent une puissance installée de 799 MW et une consommation d’environ 861 000 tonnes de bois.
Ce parc des chaufferies se compose principalement d’installations de petites et moyennes puissances. En effet, seulement 10 % des installations ont une puissance supérieure à 1 MW. Celles-ci représentent toutefois près de 81 % de la puissance totale installée et 89 % des consommations de bois. Toutes les installations servent à produire de la chaleur, à l’exception de la centrale de cogénération de Novillars, qui produit également de l’électricité.
Une répartition régional inégale
La filière bois-énergie régionale est caractérisée par un ancrage local important, toutefois, les productions et consommations sont inégalement réparties sur le territoire. Ces variations influencent la structuration de la filière et impliquent une complémentarité entre les départements de la région.
Certains départements, comme le Doubs, disposent d’une ressource importante et d’un parc de chaufferies bien développé. D’autres départements, bien que disposant également de volumes de bois sur pied proches, ont une production d’énergie plus faible en rapport avec leur densité de population (Yonne, Nièvre notamment).
La plateforme bois-énergie des Ets Roussel à Chamboeuf en Côte d’Or, photo Frédéric Douard
Bien qu’organisée en circuit court, la filière bois-énergie fait ainsi intervenir des flux inter-départementaux. Dans certains départements (Jura, Haute-Saône), la récolte de bois-énergie est bien développée et alimente probablement les départements voisins. Enfin, l’inégale répartition des forêts publiques et la présence de forêts privées morcelées et non gérées dans certains départements est probablement aussi un facteur important pour expliquer ces différences.
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