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La production des chaufferies bois d’Île-de-France a été multipliée par huit en dix ans

La chaufferie biomasse du réseau de chaleur des Mureaux, photo Frédéric Douard

L’édition 2020, sur données 2019, de l’enquête régionale sur le fonctionnement des chaufferies biomasse en Île-de-France révèle que leur production de chaleur renouvelable a été multipliée par huit en dix ans, passant de 170 GWh en 2009 à 1,43 TWh en 2019 grâce au verdissement des réseaux de chaleur existants et à la création de nouveaux réseaux vertueux.

La biomasse-énergie, issue principalement de ressources forestières et utilisée en combustible, est la première source d’énergie renouvelable en Île-de-France. Cette filière contribue à l’indépendance énergétique de la région, et s’inscrit pleinement dans l’économie circulaire en valorisant des coproduits de l’exploitation forestière, paysagère et agricole, et de l’industrie du bois, mais aussi du bois en fin de vie. Les chaufferies biomasse déployées pour un usage collectif ou industriel sont un atout à promouvoir pour la transition énergétique francilienne, en intégrant les enjeux de gestion durable et locale des ressources mobilisées, et en minimisant autant que possible les émissions de polluants atmosphériques.

Le parc francilien des chaufferies biomasse est composé fin 2019 de 119 installations, d’une puissance qui varie entre 50 kW et plusieurs centaines de MW. 96 % de cette production de chaleur renouvelable est assurée par un tiers des installations ayant une puissance supérieure à 1 MW.

Carte des chaufferies biomasse d’Ile-de-France, en 2020, source AREC. Cliquer sur la carte pour l’agrandir.

Près de 30 % de ces chaufferies sont également équipées de chaudières à énergie fossile (gaz, charbon ou fioul), qui jouent très majoritairement le rôle d’appoint en cas de pic de demande en chaleur ou de maintenance sur la chaudière biomasse. Au total, sur l’année 2019, si l’on met à part le cas particulier de la chaufferie de Saint-Ouen, plus de la moitié (61 %) de la production de chaleur est issue de la combustion de biomasse. Le reste provient principalement de la combustion d’énergies fossiles (27 %) concentrée sur quelques installations de grande puissance et d’autres modes de production/récupération de chaleur (12 %). Il reste donc encore de nombreux leviers de décarbonation à activer au sein de ces installations.

Un quart des chaufferies biomasse, qui produit près de 90 % de la chaleur renouvelable, est raccordé à des réseaux de chaleur en zone urbaine dense. Le reste du parc correspond à des installations dédiées, surtout en zone périurbaine et rurale (bâtiments communaux, résidences, procédé industriel pour la fabrication de produits cosmétiques, la transformation du bois, etc.).

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Frédéric Douard