La méthanation biologique pour produire encore plus de CH4 renouvelable avec du biogaz

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La récupération du CO2 de méthanisation, comme pratiquée ici à Waalwijk aux Pays-Bas, permettrait de produire plus de biométhane en le faisant réagir avec de l’hydrogène renouvelable produit à partir de l’électrolyse de l’eau, photo HoSt

La méthanation, biologique ou catalytique, consiste à produire du méthane et de l’eau à partir d’oxyde de carbone (CO ou CO2) et d’hydrogène. Dans le cas de la production de biométhane, elle permettait d’utiliser le CO2 séparé du biogaz pour faire du CH4 renouvelable supplémentaire, au lieu de relâcher ce gaz à effet de serre dans l’atmosphère.

La technologie de méthanation catalytique, appelé aussi réaction de Sabatier ou hydrogénation du CO2, a été découverte en 1897. Elle intervient à pression et température élevées en présence de catalyseurs métalliques tel que le nickel. Elle est aujourd’hui utilisée par exemple pour la fabrication d’engrais azotés.

La technologie de méthanation biologique intervient quant à elle en milieu anaérobie en phase aqueuse à partir de populations microbiennes dans des plages de températures de 40 à 65°C et à une pression inférieure à 10 bar. Son industrialisation pourrait permettre de se passer d’une étape d’épuration à condition d’avoir accès une source d’hydrogène renouvelable.

Voir le tour d’horizon des acteurs, des technologies les plus couramment utilisées et des projets pilotes associés à la méthanation biologique dans le dossier Sia Partners sur la méthanation biologique publié en avril 2020.

Voir également la présentation donnée lors du Webinaire organisé par le Centre technique du biogaz et de la méthanisation le 14 décembre 2020 par l’équipe Symbiose de TBI à l’INSA Toulouse, représentée par Claire Dumas, chercheuse INRAE (54 minutes).

Lire également : Le premier réacteur biologique de méthanation français voit le jour au LISBP

Frédéric Douard