L’unité de méthanisation de la SCEA Robin à Domsure, première référence pour Bio4gas
L’unité de méthanisation de la SCEA Robin, à la ferme de la Richardière de Domsure, est la première référence de Bio4gas Express en France et a été mise en service en février 2013. Christine et Benoit Drouilhet, les exploitants de la Scea, sont à la tête d’un élevage porcin de 400 reproductrices et près de 9000 bêtes à l’engraissement par an.
Les 10000 tonnes de lisier produites chaque année étaient épandues sur les 300 ha de l’exploitation, ainsi que chez des confrères. Les installations de stockage et de lagunage étaient à revoir en 2011 et la question du chauffage des bâtiments méritait réflexion, avec 15 000 litres de fioul par an. Suite à l’échec d’un projet collectif sur la commune, ils ont décidé d’installer leur propre unité.
Aujourd’hui, l’installation produit 50 kW d’électricité et le chauffage pour les bâtiments, la maternité et le bâtiment de sevrage des porcelets qui demandent une température élevée de 28 °C.
Avec la vente d’électricité et les économies de chauffage, la cogénération est un véritable complément de revenu pour cette exploitation. « Ces petites unités coûtent moins cher que les grandes. Elles rapportent aussi moins, mais au final, elles sont aussi rentables », déclare Olivier Rebaud.
L’utilisation d’installations existantes de stockage amont et aval a ici limité l’investissement au digesteur et au cogénérateur.
Les chiffres de la SCEA Robin à Domsure | |
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Puissance électrique produite | 50 kW |
Volume digesteur | 600 m³ |
Investissements | 480 000 €, avec une aide de 120 000 € |
Intrants | 10500 m³ de lisier par an, sans co-produit |
Volume de stockage | 16000 m³ |
Economie annuelle de chauffage | 12 000 € |
Vente d’électricité | 65 000 € par an, contrat de 15 ans |
Charges de maintenance | 12 000 €/an |
Travail quotidien | 15 minutes |
Excédent brut d’exploitation | 55 000 €/an |
Temps de retour brut | 7 ans |
La conclusion est qu’une méthanisation ne fonctionnant qu’avec du lisier de porc peut tout à fait être rentable.
Et Benoit Drouilhet de nous confier : « en plus, côté coût d’entretien, c’est beaucoup moins que ce que j’imaginais : l’installation tourne depuis 19 000 heures, et on a encore presque rien refait dessus ! ». Et il continue, ravi : « et côté digestat, épandu au bon moment, 48 heures avant implantation, et à la sortie des feuilles, c’est super réactif ! Avant, on épandait que sur le maïs, 80 ha en irrigation, maintenant, on peut en mettre sur les autres cultures ».
Contact : Olivier Rebaud – olivier.rebaud@bio4gas.fr – www.bio4gas.fr
Frédéric Douard, en reportages à Domsure