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Chauffage aux granulés : un secteur qui investit

Haut-Doubs Pellet, photo Frédéric Douard - Les grumes de la photo sont celles de Haut Doubs Sciages

Un contexte très favorable

Les biocombustibles sont les plus anciens combustibles de l’humanité. Depuis le milieu du 17éme siècle, les biocombustibles ont cependant commencé à être abandonnés au profit de combustibles plus concentrés puis plus automatisables, ce qui propulsa la consommation d’énergie et les émissions de CO2 fossile à grande échelle. L’apparition des granulés lors du second choc pétrolier, dans les années 1974 à 1986, allait pourtant faire germer les solutions qui commenceraient à refermer cette parenthèse en ce début du 21éme siècle. Car le granulé, au même titre que les  énergies fossiles, est également un combustible concentré, automatisable et ses ressources sont également largement disponibles et commercialisables sur l’ensemble de la planète. Et le granulé biocombustible dispose d’un atout que ne possèdent pas les combustibles fossiles, il est renouvelable et son carbone n’aggrave pas les changements climatiques. En cela, par une gestion raisonnée et durable, il dispose d’un avenir qui pourra être tout aussi long que fut l’histoire du bois de feu avant lui.
Ces atouts ont fait que ces dernières années les productions mondiale et française de granulés biocombustibles sont en très forte hausse, la production française étant passée de 17 000 tonnes en 2002 à plus de 350 000 tonnes en 2009.

Les secteurs qui tirent fortement le marché français :

  • le chauffage domestique pour les qualités d’automaticité et de coût du granulé,
  • la production industrielle de chaleur et d’électricité renouvelables en Europe, de nombreuses installations s’étant facilement converties du charbon en profitant de la concentration énergétique élevée et de la neutralité du carbone des granulés.
  • le chauffage collectif, un troisième marché qui émerge depuis 2005, porté par les économies réelles en investissement et en exploitation réalisées par rapport aux chaufferies à biomasse brute.

Avec près de 15 millions d’usagers, la France est avec l’Allemagne le premier consommateur de bois-énergie en Europe alors que ses ressources propres lui permettraient de doubler sa  consommation actuelle.
C’est dans ce contexte extrêmement favorable, que la filière granulés française est devenue la seule filière combustible profitant d’une croissance à deux chiffres.
Et c’est dans ce contexte que plusieurs centaines de millions € ont été investis en moins de 7 ans dans la filière granulés française, offre et demande confondues.

Frédéric Douard, Bioénergie International

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