Les discussions sur le climat à Tianjin se terminent sur des divergences mais aussi des espoirs
Les négociations sur le changement climatique, regroupant 177 pays et organisations, se sont achevées samedi 9 octobre à Tianjin, ville portuaire proche de Pékin. Ce cycle de pourparlers a abouti à certains résultats concrets, alors que les pays riches et pauvres se divisent toujours sur les responsabilités vis-à-vis de la réduction des émissions.
« Cette semaine nous a rapproché d’une série structurée de décisions qui pourront être acceptées au sommet de Cancun. Les gouvernements ont identifié des sujets qui pourront être abordés à Cancun et ceux qui seront reportés à après, s’est félicitée Christiana Figueres, Secrétaire exécutive de la Convention-cadre des Nations unies sur le changement climatique (CCNUCC), lors d’une conférence de presse après la réunion. Pendant cette semaine, les négociateurs internationaux ne sont pas parvenus à un accord visant à savoir comment allouer les 30 milliards de dollars du « fond de démarrage rapide » pour soutenir les pays en développement, mais on y parviendra à Cancun, a déclaré Mme Figueres. En revanche, les participants se sont mis d’accord quant à la création d’un nouveau fond pour le financement à long terme, afin de faire face aux défis du changement climatique. Les détails seront discutés à Cancun, a-t-elle ajouté.
Après trois cycles de pourparlers organisés cette année, ce rassemblement à Tianjin a attiré quelque 3 100 représentants de 177 parties dans le cadre de la CCNUCC et du Protocole de Kyoto, et a ouvert la voie à « des résultats concrets » pour le sommet de Cancun au Mexique à la fin de l’année. Jurgen Lefevere, conseiller à la direction générale de l’Action du climat de la Commission européenne, a révélé cependant qu’il existait des sentiments confondus sur certains problèmes, comme sur la transparence, et que les résultats manquaient de coordination.
« Malgré des désaccords importants, nous avons bon espoir pour Cancun », a dit Peter Wittoeck, fonctionnaire de l’UE chargé du changement climatique, à la conférence de presse.
Jonathan Pershing, envoyé spécial adjoint américain pour le changement climatique, a avoué des désaccords entre son pays et la Chine. « Nous n’avons pas encore trouvé de terrain d’entente », a-t-il déclaré. Pourtant, il s’est dit impressionné par les efforts chinois dans la diminution de ses émissions. « La Chine a investi énormément et s’est engagée sérieusement dans les programmes de renouvellement de ses infrastructures et des énergies renouvelables ».
« On peut dire que les résultats obtenus à Tianjin répondent à nos attentes initiales », a déclaré Su Wei, négociateur en chef chinois du changement climatique, dans une interview donnée samedi à l’agence de presse Xinhua (Chine Nouvelle). Grâce à ces discussions, de nombreux problèmes ont été identifiés et la compréhension s’est améliorée, ce qui va permettre de mettre en place les fondations des prochaines négociations, a-t-il conclu.
Sources : http://french.people.com.cn le 11 octobre 2010, Chine Nouvelle, UNFCCC