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Une nouvelle méthodologie pour vérifier la durabilité des biocombustibles

Jeune plantation d'herbe à éléphant, photo Frédéric Douard

Comment l’Europe évalue-t-elle le succès de ses mesures environnementales ? Une partie de la réponse réside dans un nouvel outil important développé par le Centre commun de recherche (JRC – Joint Research Centre) de la Commission européenne pour s’assurer que les biocombustibles et bioliquides européens respectent les normes mondiales.

Cette méthodologie est en accord avec les recommandations relatives aux inventaires de gaz à effet de serres (GES) du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) et constitue un facteur important dans le tableau de bord général de la durabilité de l’Europe.

Adopté par la Commission européenne en juin 2010, le système quantifie les changements au niveau des stocks de carbone dans les sols et la biomasse lorsque l’utilisation des sols varie en fonction de la production de biocombustibles. Il permet également aux autorités de déterminer si les biocombustibles (au sein de l’UE ainsi que ceux importés dans la région) contribuent à réduire les émissions de GES et proviennent de sources durables.

L’utilisation accrue d’énergie provenant de sources renouvelables, ainsi que les économies d’énergie et l’efficacité énergétique, sont des mesures nécessaires à la réduction des émissions de GES dans l’UE et au respect du protocole de Kyoto à la Convention-cadre des Nations Unies sur le changement climatique.

Mais le calcul des réductions des GES est un processus complexe. Les systèmes de mesures doivent prendre en comte plusieurs éléments, donc les engrais ou pesticides utilisés dans la production de biocombustibles, et le carburant utilisé par les tracteurs et autres véhicules au cours de la production.

Dans la législation de l’UE, les États membres sont tenus de respecter les cibles nationales pour l’énergie renouvelable. La directive 2009/28/CE stipule que les biocombustibles doivent permettre des réductions de GES d’au moins 35% (comparés aux combustibles fossiles), un chiffre qui passera à 50% en 2017 et à 60% (pour les biocombustibles à partir de nouvelles plantes) en 2018.

Cette nouvelle technologie est une façon pour l’Europe de mesurer ses progrès vers la réalisation des objectifs en matière d’énergie. Le système a été utilisé par la Commission européenne pour décider des directives relatives aux calculs des stocks de carbone terrestre.

En effet, le JRC a fourni un soutien scientifique et technique considérable à la Commission, notamment pour concevoir des mesures et procédures pratiques permettant le calcul des émissions de GES de diverses options de production de biocombustibles et bioliquides, et pour déterminer les couches de données mondiales relatives aux régions climatiques et aux types de sols (selon les spécifications du GIEC).

La Commission encourage l’industrie, les gouvernements et les organisations non gouvernementales (ONG) à établir des programmes volontaires pour certifier la durabilité des biocombustibles et obtenir une reconnaissance de l’UE. Il faudra notamment faire appel aux services d’un auditeur indépendant pour vérifier l’intégralité de la chaîne de production. La Commission a établi des directives pour s’assurer que ce processus d’audit ne soit pas frauduleux.

Le JRC est l’organisme de recherche interne de la Commission européenne. Il est représenté par sept instituts dans cinq pays européens. Roland Schenkel, directeur général du JRC, a récemment lancé la stratégie du JRC 2010-2020 dans laquelle le JRC établit sa nouvelle vision de l’avenir: devenir un fournisseur de confiance d’options politiques fondées sur la science aux décideurs politiques partout en UE et faire face aux défis sociétaux.

Pour de plus amples informations, consulter:

Source des informations: JRC, Commission européenne, 12 juillet 2010

Origine : CORDIS