Le biométhane génère 10 fois moins de gaz à effet de serre que le gaz naturel
La filière biométhane commence à se développer en France, partant d’une seule unité d’injection en 2011, le pays disposait en février 2020 de 114 unités. L’une des raisons de cet essor, c’est la bonne performance de cette filière en matière de réduction d’émissions de gaz à effet de serre. Une étude de GRDF, copilotée avec l’ADEME, s’est penché sur la question en évaluant les bénéfices de ce biogaz.
L’étude « Evaluation des impacts GES de la production et injection de biométhane » a été réalisée par les cabinets Quantis et ENEA en 2017. Elle a évalué le contenu carbone du biométhane sur la base de la méthode normalisée d’analyse du cycle de vie. Ce travail a permis la quantification des impacts sur le réchauffement climatique des quatre filières de production et d’injection de biométhane.
Les émissions totales nettes du biométhane produit en France injecté dans le réseau gaz et consommé en usage résidentiel et tertiaire s’élèvent donc à 23,4 g de CO2éq/ kWh PCI selon le mix prospectif de la filière à horizon 2023. Cette valeur est environ 10 fois inférieure à celle du gaz naturel et comparable aux énergies renouvelables électriques et thermiques, ce qui confirme l’intérêt du développement de la filière française de méthanisation et d’injection au regard des objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre de la France.
Selon ce calcul, la production et l’injection des 12 TWh de biométhane prévus à horizon 2023 dans les réseaux gaziers français représenterait une réduction d’environ 2,2 millions de tonnes de CO2éq par an.
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Frédéric Douard