Lien de bannissement

Indignation : la transition énergétique ne se fera pas sans le biométhane

Le poste d’injection de biométhane chez Liger, photo Frédéric Douard

Le projet révisé de programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) pour la France durant les périodes 2019-2023 et 2024-2028 affiche un programme ambitieux pour répondre à l’objectif de neutralité carbone de notre économie, MAIS se prive des ressources qui permettraient EFFECTIVEMENT de l’atteindre à des coûts abordables pour la collectivité comme pour le consommateur. L’industrie gazière française, représentée par l’association française du gaz (AFG), dénonce la prise en compte insuffisante du potentiel de la filière biométhane et les critères retenus pour le projet de réglementation environnementale 2020, qui RUINENT les bénéfices attendus de la rénovation énergétique.

Le nouveau projet de PPE diminue fortement le tarif d’achat du biométhane injecté : de 10 % à 14 %. Si la profession s’est préparée à une baisse progressive des tarifs sur la première période de la PPE, elle ne pourra pas survivre à une baisse aussi brutale. Quid de l’avenir des 1100 projets de méthaniseurs, qui atteignent 24 TWh de capacité de production de biométhane, et dont les bénéfices économiques et environnementaux pour les territoires sont avérés ?

Alors que la loi transition énergétique vise un objectif de 10 % de biométhane dans les réseaux en 2030, le projet de PPE limite cet objectif à 7%, envoyant un message de DEFIANCE inédit à une filière en plein essor.

L’AFG demande des tarifs d’achat raisonnables pour pérenniser les investissements consentis par les collectivités locales et les agriculteurs engagés dans la promotion du biométhane.

Concernant la réglementation environnementale 2020, incompréhension et dominent. En abaissant artificiellement le coefficient d’énergie primaire de l’électricité pour le chauffage et en modifiant la méthode de calcul des émissions de carbone induites, les pouvoirs publics signent le retour des solutions énergétiques peu performantes. L’AFG maintient sa demande de révision des hypothèses retenues et appelle le Gouvernement à une concertation large, réunissant l’ensemble des acteurs concernés.

L’AFG regrette que la PPE ne fournisse pas d’analyse des coûts sur les réseaux. Ces coûts doivent être estimés et partagés pour être acceptés par les ménages et les entreprises.

www.afgaz.fr