Attention au bois de chauffage en camping…!
La fin de semaine dernière, c’était notre «fin de semaine de camping familial annuelle». Nous avons décidé cette année de passer trois jours dans le Parc de la Rivière-Batiscan (un très beau site qui convient à tous les styles de campeurs, du rustique au Winibago). Outre leur nouvelle Via Ferrata , le parc propose plusieurs activités idéales pour toute la famille. Mais ce qui a capté le plus mon attention, c’est un petit dépliant qu’on remet à l’entrée du parc. Réalisé par l’Agence canadienne de protection des aliments, on y apprend que déplacer du bois de chauffage (même sur quelques kilomètres seulement) peut détruire des millions d’arbres !
Je n’avais jamais entendu une telle chose. Difficile même de penser que ce geste pouvait être aussi dangereux pour l’environnement. Je comprends que ramener des plantes ou animaux de l’étranger pouvait être néfaste pour notre flore locale, mais pas que déplacer de quelques kilomètres des bûches pouvait propager divers insectes envahissants! En fait, si vous êtes pris la main dans le sac, vous pourriez même recevoir une amande allant jusqu’à 50,000$ et/ou faire l’objet de poursuites judiciaires! Sérieux! Selon le dépliant, ramener les bûches qu’il vous reste après un weekend de camping permet à diverses espèces cachées sous l’écorce de se propager partout et faire diverss dommages dans de nouvelles régions. Ces ravageurs peuvent même causer des dommages aux propriétés privées et réduire leur valeur foncière!
L’Agence donne comme exemple l’argile du frêne, qui a tué des millions de frênes aux États-Unis et au Canada depuis son arrivée d’Asie. Et plus de 15 000 feuillus ont dû être enlevés des régions de Toronto et de Vaughan pour lutter contre le longicorne asiatique, un autre insecte envahissant. Comme cet insecte ne peut aller très loin par lui-même, ses déplacements ont probablement été facilité par l’action humaine. L’Agence propose donc cinq actions à faire pour éviter le pire :
- Ne déplacez pas de bois de chauffage.
- Achetez et brûlez uniquement du bois de chauffage local.
- Renseignez-vous sur l’origine de votre bois de chauffage.
- Déterminez si vous habitez ou si vous voyagez dans une zone réglementée.
- Laissez les objets ou les matières provenant de la nature dans leur milieu.
Voilà quelque chose que j’ignorais complètement! Je ne rapporterai donc plus jamais ce qu’il reste à brûler du camping : aussi bien faire un plus gros feu de camp que de devoir couper des arbres sur mon terrain! Voilà une nouvelle qui mérite de se répandre à tous les amateurs de plein air (et aimez-vous autant que moi l’image de couverture de la brochure? J’adore!).
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Agence canadienne de protection des aliments