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Bois de chauffage : une activité qui marche fort !

Photo Le Courrier Picard

Témoignage : Le courrier Picard, 31 août 2010

Sébastien Carrier, négociant en bois de chauffage au cœur de l’Oise, profite de l’augmentation du prix du fioul et du gaz naturel. Son activité enregistre une forte croissance.

Début juillet 2009, Sébastien Carrier s’est lancé dans le négoce de bois de chauffage, pressentant que ce secteur serait très porteur en raison du haut niveau du prix du fioul domestique. En parallèle, il commercialise également du charbon et du gaz, une activité qu’il a rachetée à son ancien employeur, la société DMS. S’il a livré quelque 250 tonnes de charbon depuis un an, il mise surtout sur le négoce du bois de chauffage pour développer son activité dans les prochaines années. Il souhaite même devenir incontournable dans ce secteur.

Pour convaincre de nouveaux clients d’opter pour le bois, Sébastien Carrier n’a pas eu besoin de se creuser les méninges pour rédiger son argumentaire. Le bois est nettement moins onéreux que le fioul, et plus écologique que le charbon. « Le bois de chauffage, les gens y reviennent », clame-t-il après une année de recul.

« Je vends de plus en plus de bois. C’est nettement moins cher et plus écologique (que les autres modes de chauffage, N.D.L.R.). Les gens préfèrent se chauffer avec du bois et partir en vacances plutôt que de remplir leur cuve de fioul », résume-t-il. « Pour 2 000 litres de fioul, la facture est de 1 400 €, alors que dix stères de bois coûtent entre 500 et 550 €. Il n’y a pas photo », souligne-t-il.

Aujourd’hui, Sébastien Carrier souhaite étoffer son fichier de clients consommateurs de bois de chauffage. « Pour l’instant, je recense 300 clients à qui je livre 2 500 stères de bois. J’en vends de plus en plus », indique-t-il. Pour répondre à cette demande, le négociant a sélectionné des fournisseurs livrant un bois de qualité provenant de l’Oise. « Je ne commercialise que du bois dur comme le chêne, le hêtre, le charme ou le frêne », gage de qualité, insiste-t-il.

Depuis un an, sa stratégie misant sur le bois semble payante. « L’activité bois est en forte progression. Nous l’avons démarré à deux. Aujourd’hui, nous nous retrouvons à quatre. Et je vais devoir songer à embaucher une nouvelle personne », suggère Sébastien Carrier.

À l’approche de l’automne, certains clients le contactent pour commander leur consommation hivernale. Un appel quelque peu tardif. « Il faut toujours faire rentrer du bois un an à l’avance », conseille-t-il. Certains clients de la région parisienne font même appel à ses services. Dans un an, le secteur bois de son affaire devrait prendre le pas sur le charbon et le gaz.

ALEXANDRE BOUDARD, Le Courrier Picard