Une chaufferie bois pour le réseau de chaleur de Valence
Première étape : moderniser le réseau de chaleur
Valence dispose actuellement d’un réseau de chauffage urbain de 13 km alimenté en gaz fossile. En 2017 et 2018, une première phase de travaux a permis de transformer le fonctionnement du réseau de haute à basse température pour réduire les pertes de chaleur, et a permis de moderniser les installations existantes : remplacement de 55 sous-stations, remplacement de 1 800 mètres linéaires de canalisations, création de 20 sous-stations neuves dans les bâtiments du quartier du Polygone, mise en service d’une nouvelle chaudière au gaz naturel de 12 MW et qui servira d’appoint et secours, développement du réseau avec notamment le raccordement de l’Institut régional de formation sanitaire et sociale (IRFSS) d’Auvergne-Rhône-Alpes ou encore celui du bâtiment Jacques Brel qui abrite une partie des services municipaux et communautaires.
Entre février 2019 et octobre 2020, la modernisation du réseau de chaleur se poursuit avec la construction d’une chaufferie biomasse et par des travaux de création et de renouvellement du réseau. L’objectif de la Ville est de substituer plus de 50% de la consommation de combustible de son réseau par le bois-énergie, un choix qui permettra une diminution des rejets de 12 000 tonnes de CO2 par an. Ce recours présente un double avantage économique pour les abonnés : un tarif stable, déconnecté de la variation des prix des énergies fossiles et une TVA à taux réduit (5,5 %) sur l’ensemble de la facture.
Mise en oeuvre de la production de chaleur renouvelable
La construction de la chaufferie biomasse, localisée rue de la Forêt dans la Zone Industrielle Briffaut à la périphérie de Valence, a débuté le 21 février 2019. Celle-ci sera constituée de deux chaudières à bois et consommera environ 20 000 tonnes de bois par an. Conformément aux objectifs du développement durable, l’approvisionnement sera réalisé à partir d’une ressource locale.
Les dernières technologies innovantes seront utilisées dans la chaufferie pour garantir la meilleure efficacité énergétique possible et pour contrôler la qualité de l’air. Cela passera par la mise en place d’un condenseur sur les fumées, de filtres et d’une régulation des émissions d’oxydes d’azote par SNCR.
La conception de la chaufferie prévoit une éventuelle connexion géothermique, projet porté par la société Fonroche. À ce jour, le début des travaux -géothermiques et la date d’aboutissement du projet ne sont pas connus. Les travaux de la chaufferie biomasse se poursuivront jusqu’à l’automne 2020, date de sa mise en service.
Une partie de la chaufferie Dreyfus sera démolie et le terrain restitué à la Ville. La partie préservée abritera une centrale de cogénération au gaz naturel, la chaudière d’appoint et secours au gaz installée en 2017 et les bureaux d’EVVA. Du 25 février au mois d’août 2019, 3,3 km de réseau seront créés ou renouvelés pour relier la nouvelle chaufferie, au réseau existant.
Les chiffres clés en 2021 |
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20 000 tonnes de bois-énergie par an |
22 km de réseau |
102 sous-stations |
7 500 équivalents-logements raccordés (logements et bâtiments publics) |
80 GWh de chaleur distribuée par an |
50 % minimum de chaleur issue d’énergie vertueuse |
Réduction de 12 000 tonnes de CO2 par an, soit l’équivalent des émissions de plus de 10 000 véhicules sur une période d’un an. |
Investissements : 30 M€ |
Pour en savoir plus : www.energie-verte-valence.fr