Chaufferies biomasse françaises : bilan des émissions atmosphériques
Les taux de conformité observés sont compris entre 82% et 99% pour six polluants principaux.
Pour les poussières, les NOx et le SO2, on obtient les résultats suivants :
- 94 % des rapports d’émissions sont conformes par rapport à la réglementation sur les poussières.
- 99 % des rapports d’émissions sont conformes par rapport à la réglementation sur les NOx.
- 96 % des rapports d’émissions sont conformes par rapport à la réglementation sur le SO2.
Parmi les trois polluants ciblés dans la directive MCP, les NOx et SO2 ont des taux de conformité les plus élevés.
Les écarts se détectent légèrement plus souvent au niveau des émissions de poussières.
Ces écarts peuvent s’expliquer par des mauvais réglages de combustion mais également par une qualité non optimale des combustibles utilisés, en termes de taux d’humidité et de contamination par des éléments non ligneux.
Concernant les polluants monoxyde de carbone (CO), composés aromatiques volatils non méthaniques (COVnm), et hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) :
- 82 % des rapports d’émissions sont conformes par rapport à la réglementation sur le CO.
- 98 % des rapports d’émissions sont conformes par rapport à la réglementation sur les COVnm.
- 88 % des rapports d’émissions sont conformes par rapport à la réglementation sur les HAP.
Des dépassements sont détectés au niveau des émissions de CO et de HAP. Le monoxyde de carbone est un indicateur de combustion incomplète et de mauvais réglage de la chaufferie. Une vigilance spécifique est à poursuivre sur ce polluant.
La conformité des installations a été arbitrée au regard des arrêtés de 2013. La plupart des rapports d’émission récoltés ont été réalisés à une date ultérieure à 2013 et donc la validité des performances a été contrôlée par rapport à ces valeurs.
La réglementation évolue avec la parution des arrêtés de 2018. Si les mêmes performances étaient mesurées fin décembre 2018, des non-conformités supplémentaires seraient détectées, suite à l’abaissement des valeurs limites d’émissions. Pour les poussières, un dépassement supplémentaire serait à déclarer. Pour les NOx , on passerait de 2 à 5 dépassements. Ces dépassements s’expliquent notamment par le fait que la nouvelle réglementation demande un effort important sur la valeur limite et impose des performances correspondant aux meilleures technologies disponibles. Aucun nouveau dépassement ne serait détecté sur le SO2 .