Les peuples forestiers viennent interpeller le gouvernement français sur l’huile de palme
Ils viennent d’Indonésie, de Colombie, de Malaisie, de République Démocratique du Congo et du Libéria et veulent faire entendre leurs voix lors de la conférence sur la déforestation importée organisée par le gouvernement français le 27 juin 2018 à Paris. Cette conférence est organisée dans le cadre du partenariat pour la Déclaration d’Amsterdam, présidée par la France pour le premier semestre 2018. Ce partenariat a pour objectif d’engager les entreprises européennes à mettre en place des chaînes d’approvisionnement zéro déforestation d’ici 2020. A ce jour, le Danemark, l’Allemagne, les Pays-Bas, la Norvège, la France, l’Italie et le Royaume-Uni sont signataires de cette déclaration. Une information de l’association des Amis de le Terre.
Parmi eux, Yafet Leonard Franky, un leader autochtone indonésien, qui a coordonné une lettre signée par 216 représentants de communautés ou d’ONG indonésiennes et qui demande à l’Europe de mettre fin à l’utilisation d’huile de palme dans ses carburants.
Ramón Bedoya, dont l’un des membres de sa famille a été assassiné, témoignera des violences que subissent les communautés qui s’opposent aux plantations de palmier à huile en Colombie.
Alors que le gouvernement français a autorisé Total à importer des quantités importantes d’huile de palme pour faire fonctionner sa raffinerie de la Mède, ces représentants veulent interpeller la France, et les autres gouvernements présents à cette conférence, sur l’importance de placer la protection des droits des communautés qui dépendent des forêts au cœur des stratégies de lutte contre la déforestation.
La délégation sera également reçue à l’Assemblée Nationale pour rencontrer des députés dont le député Matthieu Orphelin.
Pour en savoir plus sur les demandes de ces représentants, lire le rapport “Closing the gap: rights-based solutions for tackling deforestation”: rightsanddeforestation.org