Les paysans malaisiens manifestent contre le projet d’interdiction de l’huile de palme dans les biocarburants
Selon les autorités du pays, l’interdiction de l’huile de palme prévue par l’UE constitue une menace réelle pour 650 000 petits exploitants et plus de 3,2 millions de Malaisiens qui dépendent pour leur subsistance de la filière de l’huile de palme. Et toujours selon les autorités, si la Directive Européenne sur les Énergies Renouvelables (RED) était votée par le Parlement européen le 17 janvier 2018, ce sont des communautés rurales entières de Malaisie qui seraient dévastées par cette discrimination, et des milliers de personnes seraient poussées à la pauvreté. Le gouvernement malaisien a déjà prévenu dans le passé que si l’UE mettait en œuvre une quelconque interdiction de l’huile de palme, il prendrait alors toutes les mesures nécessaires pour protéger les droits des fermiers malaisiens ainsi que leurs sources de revenus.
Tan Sri Shahrir Abdul Samad, Président de la Federal Land Development Authority (FELDA), a déclaré :
« Le projet d’interdiction des biocarburants à base d’huile de palme de la directive européenne sur les énergies renouvelables est discriminatoire et doit être écarté. Plus de 112 000 petits exploitants FELDA en Malaisie seront pénalisés par cette interdiction. »
Le Dr Richard Mani Banda, président de la Dayak Oil Palm Planters Association (DOPPA), a déclaré :
« L’initiative européenne mine les communautés indigènes du Bornéo. Elle va porter un coup fatal aux familles locales qui ne cherchent qu’à nourrir leurs enfants et les envoyer à l’école avec dans de bonnes conditions, tout comme les enfants de Berlin ou de Londres. C’est un véritable colonialisme des temps modernes. »
Pour en savoir plus sur ce mouvement : facesofpalmoil.org