Afrique : Une région majeure pour les bioénergies
On peut constater dans le graphique ci-contre il existe de grands potentiels de biomasse partout dans le monde. Les plus grandes ressources se trouvent en Amérique du Sud et en Afrique, principalement dans les régions sub-sahariennes.
On ne devrait pas considérer ces valeurs trop sérieusement puisque les technologies, le savoir-faire, le marché, les politiques et l’opinion générale changent en permanence les conditions de ce qui est correct et possible.
Sans en tenir compte, voici une petite description. Aujourd’hui le marché le plus développé pour les bioénergies réside en Europe et il y a encore du chemin avant que le potentiel local soit épuisé. Jusqu’à présent l’Europe n’a pas mis en œuvre son agriculture pour produire des biocarburants. Bien que le marché des biocarburants et des matières premières pour le produire soit devenu mondial, l’essentiel va vers le marché européen. Il y a de grands producteurs en Asie du Sud- Est et au Brésil. Pour le moment l’Afrique n’a pas commencé de production importante mais il y a de nombreux projets en cours. Dans les tableaux ci-contre, les terres disponibles sont présentées pour les différentes régions du monde. On peut remarquer que la surface forestière du sud de l’Afrique est aussi importante que celle du Brésil et la zone agricole aussi grande que celle des Etats- Unis.
La projection en 2010 prévoit une superficie de deux millions d’hectares pour la canne à sucre et le sorgho. En 2025, cette superficie serait agrandie à 6.8 millions d’hectares dans les régions de la SADC (Communauté pour le Développement de l’Afrique Australe).
A l’horizon 2010 il serait possible d’atteindre 10% d’éthanol pour le parc automobile de la région SADC, soit la consommation annuelle de deux millions de m3 d’éthanol. En même temps, quatre millions de m3 d’éthanol pourraient être exportés. Selon le même modèle de prédiction, la part de consommation locale de biocarburant pourrait atteindre 25% d’ici 2025, soit 8 millions de m3 d’éthanol consommés en SADC et 28 millions exportés vers le marché mondial.
D’après une présentation de Francis X. JONSSON,
Stockholm Environment Institute