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300 millions d’euros pour développer le chauffage urbain Lyon Centre-Métropole

Les réseaux de chaleur ont aujourd’hui un rôle essentiel à jouer en matière de transition énergétique et de lutte contre le dérèglement climatique. Dalkia Groupe EDF, qui vient de se voir confier la délégation de service public du réseau de chaleur et de froid sur le territoire Centre Métropole du Grand Lyon (Bron, Vaulx-en-Velin-Carré de Soie, Lyon 1er, 2e nord, 3e, 6e, 7e et 8e, Vénissieux nord et Villeurbanne) pour une durée de 25 ans, s’engage aujourd’hui aux côtés de la Métropole de Lyon pour agrandir et verdit ce réseau.

Le projet demandé par la Métropole s’intègre aux objectifs du Schéma Directeur de l’Energie et aux grandes opérations urbaines (Part-Dieu, Gerland, Carré de Soie). Il porte également des ambitions fortes tant en termes de développement économique et de création d’emplois (300 M€ d’investissements prévus pour l’extension du réseau) qu’en matière de développement des énergies renouvelables et de réduction des émissions de gaz à effet de serre.

Ce projet conjugue à la fois une volonté de développer de nouvelles voies d’innovation avec l’ensemble des partenaires de l’écosystème métropolitain mais aussi une ambition sociale avec des objectifs forts en matière de lutte contre la précarité énergétique.

« Après 10 ans sans investissement sur le réseau dû à l’annulation du précédent contrat, l’objectif était de rattraper le retard en développant substantiellement le réseau tout en assurant une forte proportion d’énergies renouvelables, principalement le bois, et de récupération, principalement la chaleur issue du processus d’incinération de nos déchets. Le tarif devait également être attractif, c’est-à-dire inférieur à celui d’une solution par chauffage au gaz qui produit plus de gaz à effet de serre. Pour le froid, l’objectif était également une augmentation des moyens de production afin d’accompagner le développement du quartier de La Part Dieu et éviter les solutions de climatisation autonomes, moins efficaces environnementalement » a déclaré David Kimelfeld, président de la métropole de Lyon, le 20 novembre 2017.

« Avec un doublement du linéaire du réseau de chaleur et une multiplication par trois des livraisons de chaleur aux usagers, nous attendons une réduction des émissions de CO2 de l’ordre de 126 000 tonnes par an, soit l’équivalent de 50 000 véhicules ou 2% de nos émissions métropolitaines. Nous atteindrons également un taux d’énergie renouvelable supérieur à 60 % dans le mix énergétique du réseau. De plus, les extensions s’effectueront principalement sur des zones où la précarité énergétique est présente. Grâce au tarif compétitif obtenu, nous allons diminuer cette précarité de manière d’autant plus forte que ce développement sera accompagné par la démarche écoréno’v, démarche pilotée par la Métropole pour rénover l’habitat sur le plan thermique, pour aussi diminuer les consommations énergétiques » a-t-il ajouté.

En 2017, six des huit réseaux de Lyon Centre Métropole disposent déjà d’une chaufferie biomasse. Cliquer sur la carte pour l’agrandir.

D’une point de vue technique, Sylvie Jéhanno, directrice générale de Dalkia précise : « D’importantes unités de stockage pour la chaleur et pour le froid seront installées. Elles lisseront les pics journaliers de consommation pour une utilisation optimale des moyens de production dans une logique de réduction maximale des émissions de CO2. 339 nouvelles sous-stations intelligentes et communicantes seront mises en place sur la totalité du réseau et permettront de mieux piloter la distribution d’énergie. Un dispositif de contrôle/commande, de pilotage et de prévision arbitrera entre toutes les sources de production et permettra ainsi d’utiliser les meilleures énergies aux meilleurs moments. »

Elle a ajouté : « Dès 2019, le réseau de chaleur sera alimenté à 65 % par des énergies renouvelables. La récupération de la chaleur provenant de l’usine de valorisation des déchets ménagers de Gerland ainsi que la réalisation d’une chaufferie biomasse à Surville permettront d’éviter l’émission de 126 000 tonnes de CO2 par an, ce qui correspond à 50 000 véhicules retirés de la circulation. »

Aujourd’hui, le réseau de chaleur urbain Centre Métropole, réparti en huit réseaux distincts dont six disposent déjà de chaufferie à biomasse, alimente en chauffage collectif et en eau chaude l’équivalent de 33 000 logements. Demain, la distribution en énergie sera triplée pour accompagner le développement de l’agglomération à l’est du territoire en desservant l’équivalent de 90 000 logements. Avec 65% d’énergie renouvelable et de récupération (85 % de l’énergie produite par l’UTVE de Gerland sera valorisée sur le réseau) et 931 GWh de chaleur produite, Chauffage urbain Centre Métropole sera le premier réseau vert de France.

Le projet de réseau de chaleur Lyon Centre Métropole en chiffres