Depuis le 21 novembre, l’Europe peut compter sur la biomasse pour couvrir l’ensemble de ses besoins en énergie

Capacité de chaque pays en 2017 à couvrir en nombre de jours sa consommation totale d’énergie par les bioénergies. Cliquer sur le graphique pour l’agrandir.
Alors qu’aujourd’hui une très grande majorité d’Européens se déclarent volontiers favorables à une transition énergétique, son évolution reste paradoxalement assez mal connue. L’exemple des bioénergies est à cet égard frappant. En effet, ces dernières sont en passe de dépasser la production européenne de charbon pour devenir la première source d’énergie domestique du continent. Par ailleurs, les bioénergies sont d’ores et déjà la première source d’énergies renouvelables en Europe. Pourtant peu d’européens connaissent cet état de fait.

Une personne sur deux qui travaille dans les énergies renouvelable est employée dans le secteur des bioénergies
Afin d’aider à mieux percevoir la place des bioénergies au sein des énergies renouvelables d’une manière simple, l’Association Européenne pour la Biomasse (AEBIOM) lance une campagne européenne relayée dans 20 pays différents grâce au soutien de fédérations nationales et internationales. Cette campagne, intitulée “European Bioenergy Day” entend mettre en œuvre une série d’analogies originales afin d’expliquer la situation actuelle du développement des énergies renouvelables en Europe, en particulier celle des bioénergies. Exprimer la part de chaque source d’énergie en nombre de jour par an permet de s’apercevoir très rapidement du fait que l’Europe compte encore (trop) massivement sur les énergies fossiles et le nucléaire, dont la part dans son mix énergétique représente l’équivalent de 299 jours de consommation. Les énergies renouvelables se partagent donc les 66 jours restants, les bioénergies en représentant près des deux tiers, soit 41 jours à compter du 21 novembre jusqu’à la fin de l’année. Cette date symbolique est donc celle qu’a choisi l’AEBIOM pour célébrer le “European Bioenergy Day”. Celui-ci arrive d’ailleurs cette année plus tôt que toutes les précédentes depuis l’introduction de la Directive sur les Energies Renouvelables en 2008. Ce développement encourageant sera d’ailleurs au cœur de la conférence “European Bioenergy Future” qui se tiendra à Bruxelles les 21 et 22 novembre 2017.
“En créant cet événement célébrant un “European Bioenergy Day”, notre ambition est d’attirer l’attention sur une force motrice souvent méconnue de la transition énergétique“, indique Didzis Palejs, Directeur Général de l’Association Lettone pour la Biomasse (LATbio) et Président de l’AEBIOM. “Les bioénergies mobilisent une grande diversité de matériaux et de technologies, créant ainsi de belles perspectives à la fois sociales, économiques et environnementales. Les bioénergies n’expriment cependant pas encore l’intégralité de leur potentiel, il est encore possible de faire mieux, et de le faire de façon durable. Nous devrions tous œuvrer à un “Bioenergy Day” qui soit chaque année plus précoce. Cela serait un signal clair et concret d’une rupture définitive avec les énergies fossiles“.

Chaque année, les feux de forêts relâchent deux fois plus de gaz à effet de serre que le seul secteur des transports
Pour l’AEBIOM, l’Europe devrait se fixer pour ambition de ramener cette date symbolique au mois d’octobre à l’horizon 2030, ce qui signifierait que l’objectif de 35% d’énergies renouvelables soit atteint au niveau européen et que les bioénergies y contribuent toujours de façon essentielle. Provenant actuellement d’une grande variété de sources telles que les granulés et copeaux de bois, la paille, les huile végétales, le fumier ou encore les déchets agro-industriels et organiques, les bioénergies ne manquent pas de ressources pour atteindre cet objectif, sans parler des matières non-conventionnelles et des innovations technologiques nombreuses arrivant sur le marché.
Le site Internet de la campagne du European Bioenergy Day propose en outre 41 histoires autour des bioénergies, un quizz pour tester vos connaissances sur la transition énergétique dans l’UE et une série de comparaisons percutantes – afin qu’experts et citoyens puissent (re)découvrir les bioénergies sous un angle nouveau.
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