29-30 novembre 2017, le bois en fin de vie, nouvel essor pour l’énergie
Le 30 novembre 2017 au Havre, le Comité Interprofessionnel du Bois-Energie (CIBE) organise un colloque intitulé : « Bois en fin de vie : Nouvel essor pour l’énergie ! »
En France, avec un flux annuel de plus de sept millions de tonnes, la mobilisation des bois en fin de vie est au coeur de plusieurs enjeux :
- réduire les volumes encore destinés à l’enfouissement et donc au gaspillage (3 millions de tonnes par an)
- éviter de déstabiliser les filières actuelles de valorisation en panneaux de particules (2 millions de tonnes par an)
- optimiser la valorisation énergétique (1,5 million de tonnes par an)
Le reste du gisement est exporté vers la Belgique et l’Italie, voire parfois vers des centrales du Nord de l’Europe. (1 million de tonnes par an).
Comment éviter la perte importante de la valeur ajoutée pour les régions productrices et mieux exploiter cette ressource localement ? Afin d’identifier les défis pour mobiliser les bois usagers, les experts du CIBE et leurs partenaires dresseront un état des lieux de cette sous-filière, alimenté par l’expérience des pays voisins (Belgique, Angleterre). Les discussions s’articuleront autour de trois grandes thématiques :
9h30 – Législations, réglementations et classifications
Les bois en fin de vie sont majoritairement des objets en bois massif ou des panneaux de bois reconstitué produits par de nombreux acteurs économiques et secteurs d’activité : ménages, entreprises, commerce, bâtiment… Ils peuvent être constitués de matière vierge, avoir reçu différents types de traitement chimique (produit de préservation, colle, finition…) ou être associés plus ou moins fortement à d’autres matériaux (revêtement, plastique, métal, verre…).
Ils sont concernés par les politiques et législations relatives, d’une part, aux déchets et à leur devenir et, d’autre part, aux débouchés potentiels et à leurs obligations. Le cadre réglementaire de l’Union européenne fournit une base commune aux Etats membres, notamment dans la perspective d’un usage énergétique, et des textes spécifiques aux bois en fin de vie viennent parfois enrichir les arsenaux législatifs et réglementaires nationaux.
Toutefois, les approches sont assez disparates selon les pays. En effet, les classifications des bois en fin de vie (définitions, catégories, teneurs limites en contaminants…) ont le plus souvent été suggérées par les professionnels : elles varient donc au gré des débouchés proposés dans chaque pays et ne disposent pas d’un statut réglementaire, excepté en Allemagne.
Quelles évolutions, notamment en matière d’harmonisation des classifications, seraient de nature à faciliter le développement de la valorisation des bois en fin de vie ?
11h30 – Gisements et usages
Les bois en fin de vie sont récupérés de diverses manières selon les secteurs : apport volontaire par le producteur en déchèterie, service de collecte au porte-à-porte pour les ménages, mise à disposition de bennes pour les entreprises ou sur les chantiers du bâtiment… Les bois sont ensuite conditionnés sur des plateformes / centres de tri ou directement sur le site utilisateur.
Le recyclage dans l’industrie du panneau de particules et la production d’énergie sont les deux principaux modes de valorisation des bois en fin de vie, en substitution aux bois d’origine forestière. Une articulation est donc nécessaire même si les exigences sont différentes : l’énergie fixe des seuils bas sur les métaux, le chlore… pour limiter l’impact sur les émissions atmosphériques notamment, alors que l’industrie du panneau privilégie la qualité physique en imposant davantage de bois massif dans les approvisionnements et en évitant au maximum la présence de vieux panneaux de fibres.
Où faudrait-il placer le curseur pour satisfaire les acteurs de chaque filière de valorisation tout en maintenant la qualité des gisements et des mix produits ?
15h – Contraintes d’exploitation
Les composés exogènes contenant des éléments traces métalliques, du chlore… provoquent la formation de polluants dont il convient de limiter la présence dans les rejets atmosphériques. Pour cela, il est indispensable, d’une part, d’utiliser un combustible correctement préparé (notamment par l’extraction de la fraction fine) et, d’autre part, de disposer d’un système performant de dépoussiérage des fumées captant une grande partie des métaux lourds, dioxines et furanes (filtre à manches, dépoussiéreur électrostatique) et d’équipements complémentaires de traitement pour détruire ou piéger la part résiduelle de ces polluants.
La valorisation énergétique des bois en fin de vie ne peut donc pas être opérée dans n’importe quelles conditions. Quelles sont les bonnes pratiques et les voies d’optimisation envisageables en matière de préparation du combustible, de conduite des installations et de performance environnementale ?
La veille, le mercredi 29 novembre 2017 seront organisées des visites de sites pour illustrer la thématique.
>> Télécharger le programme détaillé
En parallèle de ce colloque, le comité de pilotage de préparation du colloque a souhaité mettre à l’honneur les professionnels proposant des équipements et compétences adaptés à la combustion des bois fin de vie, sous forme de stands accessibles lors des pauses et déjeuner.
Pour s’inscrire, cliquez sur ce lien.
Pour en savoir pus : www.cibe.fr