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Le potentiel bois-énergie sur l’île de La Réunion

Une île à fort potentiel, photo Frédéric Douard

La filière bois-énergie à La Réunion et la technologie de gazéfication est une action de développement économique, sociale et environnementale des hauts de l’île, à multiple impacts positifs: l’exemple des hauts de l’ouest (Bois-énergie Océan Indien).

Les hauts de l’ouest, et les hauts et les cirques, plus généralement, ont un potentiel bois énergie permettant la production d’électricité (vente à EDF et production décentralisé sur les villages solaires des hauts de l’ouest, les villages des hauts et les cirques) et de chaleur (Pour la transformation des plantes à parfums et médicinales et la biochimie verte). Divers études CIRAD, ARER, Région Réunion, ONF et Parc National le prouvent. Les évaluations de potentiel bois divergent selon les paramètres d’exploitation adoptés par les études, bois sur parcelles mécanisables expédiés ensuite à Bois Rouge et Le Gol (difficilement rentable et peu de développement rural économique, beaucoup de transport), bois sur parcelles mécanisables et non mécanisables avec transformation sur site par de petites unité énergétiques décentralisées).

Les études à envisager pourraient déboucher sur un appel à opérateur pour un réseau d’unités de gazéification (Evaluation actuelle tenant compte des surfaces disponibles des hauts de l’ouest dans une analyse affinée et intégrant la proximité « production-transformation : 5 MW électrique et 10 MW Chaleur) avec cogénération, réparties sur la route Hubert de Lisle et pourquoi pas en relation aux fermes pilotes du Pôle d’Excellence Rural du TCO. Ces unités sont nécessairement associées à des aires de sylviculture et de récolte du bois-énergie, et des ressources en eau réparties sur la ligne Hubert de Lisle.

De nombreuses parcelles n’étant pas mécanisables, la filière économique du bois-énergie des hauts de l’ouest peut envisager une exploitation mixte, mécanique, écologique et économique basée aussi sur la traction animale pour les parcelles non mécanisable. Cette démarche a été expérimentée avec succès par l’ONF il y a quelques années de cela. Elle est couramment pratiquée dans le Morvan, le Jura, en Alsace. En dehors des périodes de coupes ou d’entretien des aires de sylviculture, les percherons peuvent être utilisés en attelage pour le loisir, la découverte et donc le tourisme rural. Le bois énergie vient ainsi en complément des activités rurales et complètent les revenus, sans pour autant rentrer en compétition avec les autres usages de la terre.

C’est une filière économique potentiellement très  créatrice d’emplois.qui peut aussi contribuer à la constitution d’un »Puit de carbone Océan Indien », démarche indispensable pour le Changement Climatique.

Le projet des hauts de l’Ouest peut constituer une première étape dans le développement de cette filière Bois-Energie à la Réunion, et  contribuer positivement au bilan gaz à effet de serre Réunion. Elle peut contribuer aux objectifs du PRERURE et de « Réunion Ile Verte 2030 ».

De nombreux sites en océan indien (Madagascar, Ile Ste-Marie, Ile Rodrigues, les îles des Seychelles sont des cibles  d’exportation du savoir faire réunionnais et malgache (Cf. Société BIONERR à Madagascar, actuellement exploitant de tel systèmes à Madagascar et Island NEWS travaillant sur ces prospective, notamment à l’île Rodrigues).

[14/11/2007] – Christophe RAT

Télécharger le document de programmation sur le site de l’Agence Régionale de l’Énergie de La Réunion : Synthese-programmation-financiere-Bioressource-Reunion.pdf